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Le nord de l’Algérie est secoué 30 fois par mois

mardi 11 mars 2008, par Kahina

L’activité sismique reste forte dans le nord de l’Algérie puisque pas moins de 30 séismes sont enregistrés dans la région par mois.

Séismes au nord de l’Algérie.

Au moins trente séismes de moindre intensité secouent le nord de l’Algérie chaque mois, dont 90% ne sont pas ressentis par la population. C’est ce qu’a indiqué M. Abdelkrim Yelles, directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), hier, lors de son passage à l’émission hebdomadaire « Fi el ouadjiha » de la Chaîne I de la radio nationale. L’Algérie qui connaît une telle activité est classée, selon lui, au troisième degré à l’échelle des pays sismiques. « Dans le nord de l’Algérie, le déplacement des plaques tectoniques engendre des tremblements de terre souvent superficiels, dont la profondeur ne dépasse pas 20 km », a-t-il ajouté. Sans pour autant être alarmiste, il a estimé que les régions côtières du pays sont beaucoup plus exposées au risque sismique que les autres régions, comme les Hauts Plateaux.

Rassurant, M. Yelles a soutenu que l’Algérie est classée dans une « zone modérée » comparativement à d’autres pays du monde, comme la Grèce et la Turquie, où l’activité sismique est très forte. « L’activité sismique est plus forte dans la région est de la Méditerranée que du côté ouest », a-t-il expliqué. L’invité de la radio a catégoriquement démenti l’information selon laquelle il existerait une corrélation entre les séismes et les changements climatiques. « Les séismes ne sont pas dus à la hausse du thermomètre ou autre phénomène climatique. C’est le fait du déplacement des continents », a-t-il soutenu. Ce spécialiste a indiqué aussi que les séismes de forte intensité ne se produisent pas dans un espace de temps réduit. Interrogé sur le risque d’un tsunami qui pourrait frapper les côtes algériennes, comme ce fut le cas à Mostaganem où des vagues de plusieurs mètres de hauteur avaient tué 12 baigneurs l’été dernier, le directeur du CRAAG n’a pas écarté ce danger, avant de le minimiser : « Le risque est modéré chez nous en comparaison avec ce qui se passe en Indonésie ou au Japon », dira-t-il. A ses yeux, il faut au moins un séisme d’une magnitude de 8 degrés sur l’échelle de Richter pour provoquer un tsunami.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune