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Algérie, carrefour des investissements arabes

mercredi 19 mars 2008, par Rédaction

L’Algérie ambitionne d’attirer plus d’investissements arabes pour combler le manque d’investissements occidentaux.

L’Algérie et les investissements arabes.

Depuis l’investiture de Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Etat, l’Algérie a trouvé le palliatif aux investisseurs occidentaux qui, malgré toutes les facilitations qui leur sont accordées en matière de législation, ne voulaient pas prendre le risque d’investir leurs capitaux en Algérie. Le président de la République est allé ainsi « draguer » lui-même les hommes d’affaires des pays du Golf en leur donnant des garanties de retour d’investissements sur les projets qu’ils lanceront en Algérie. C’était un appel sans écho sur la volonté de l’Algérie de faire « des investisseurs arabes » les privilégiés du pouvoir politique. C’est dans cette optique que la deuxième édition du Forum international de l’investissement organisé en avril 2002, par le ministère de la Participation et de la Coordination des réformes, a été placé sous le signe de l’encouragement des investissements arabes. Une véritable opération de charme envers ces derniers pour les pousser à investir leurs fonds en Algérie. A cette même période, l’Algérie avait un argument bien convainquant pour marquer son engagement à attirer les investissements arabes. La deuxième licence de téléphonie mobile en Algérie a été, en effet, remportée par le groupe égyptien Orascom au milieu d’une grande concurrence pour un montant de 737 millions de dollars. Ce groupe ne s’est pas arrêté à ce stade, puisqu’une fois installé, il a commencé à chercher les opportunités et les atouts recelés par l’Algérie pour élargir ses domaines d’investissements. Orascom qui rencontrait en début des années 2000, des difficultés financières au Moyen-Orient, s’est vu se redresser à une vitesse extraordinaire par son nouveau marché algérien.

Voilà qui conforte les investisseurs arabes, qui commençaient à arriver en délégations (les uns après les autres) pour s’enquérir de la réalité du terrain. Les pays arabes ont élaboré une étude sur le marché algérien qui leur a confirmé l’importance de la destination maghrébine pour les caisses d’investissements arabes, en raison de l’abondance des opportunités d’investissement et la législation favorable. Ainsi, 1 000 hommes d’affaires arabes représentant le meilleur potentiel d’investisseurs se sont déplacés en 2006 en Algérie pour participer à un congrès placé sous le thème : « Algérie : carrefour des investissements arabes ». Une année plus tard, janvier 2007, un autre événement vient confirmer la présence des investisseurs arabes, en abritant le 3e Forum arabe de l’investissement. Cette fois-ci, ils n’étaient que 200 hommes d’affaires arabes à y avoir pris part. Entre 2002 et 2006, 800 hommes d’affaires se sont abstenus de revenir en Algérie. Les premiers échanges n’ayant pas donné leurs fruits, la destination Algérie, en fin de compte, ne faisait pas l’unanimité dans le milieu des affaires arabes. Ainsi, pour 2008 /2009, l’Andi n’a enregistré que douze projets provenant des pays arabes, dont huit sont inscrits parmi les grands projets de tourisme et complexes multifonctionnels et cinq principaux projets dans le secteur industriel.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie