L’Algérie se dote d’une stratégie pour l’emploi

Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a évoqué hier ce nouveau dispositif en soulignant que « la prise en charge de l’emploi des universitaires et des techniciens supérieurs constitue une priorité du gouvernement. L’Algérie dispose d’un potentiel universitaire très important évalué à 120 000 diplômés qui arrivent chaque année sur le marché du travail en Algérie. » Evoquant les sept volets du nouveau dispositif, M. Louh qui s’exprimait au centre international de presse à l’occasion du point de presse hebdomadaire en compagnie du porte-parole du gouvernement, a expliqué qu’il s’agit d’une meilleure articulation de la gestion du chômage des diplômés, d’un meilleur accompagnement du diplômé à travers des actions de formation, de recyclage durant la période du contrat d’insertion. Il s’agit aussi d’un recyclage et d’un perfectionnement sur site, avec un encadrement obligatoire du diplômé.

La nouvelle stratégie comporte aussi des formations de courte durée en institution, dans le cadre d’un Contrat de formation emploi (CFE). Il s’agit enfin de l’octroi au jeune diplômé pendant une année dans le secteur économique, d’une indemnité mensuelle liée à son contrat d’insertion qui sera revalorisé par rapport à celle perçue dans le cadre du CPE. Le ministre du Travail qui ne s’est pas étalé sur des chiffres concernant ces indemnisations, a souligné que toutes ces actions seront complétées par un soutien aux employeurs qui se traduira, selon lui, par l’offre d’un Contrat de travail aidé (CTA) pour favoriser le recrutement des diplômés en Algérie. « Ce contrat assurera aux employeurs une contribution de l’Etat au salaire du jeune diplômé, de façon dégressive et pendant une durée de 5 ans », a expliqué le ministre du Travail. Cette implication de l’Etat se fera aussi à travers l’Ansej qui sera chargée d’exploiter toutes les opportunités d’embauche de cette catégorie. Le ministre a, en outre, souligné que la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie de promotion de l’emploi et de lutte contre le chômage en Algérie se traduira par la création annuelle de 350 000 à 450 000 emplois annuellement à partir du deuxième semestre 2008.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après Info Soir