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L’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou en grève

mardi 8 avril 2008, par Rédaction

Rien n’augure de bon à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou tant les grèves et les desiderata se suivent et s’accumulent.

L’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou.

Les étudiants l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou qui se sentent méprisés par leur tutelle, puis poussés dans leurs derniers retranchements par l’administration des œuvres universitaires via le dépôt de plaintes contres certains d’entre eux, ont décidé de se révolter. Une révolte qui s’est traduite hier par une grève et un rassemblement de protestation tenu dans l’enceinte du campus Hasnaoua. Cette double action a été décidée, faut-il le souligner, lors de la réunion de la CLE (Coordination locale des étudiants) regroupant 16 comités de facultés, tenue le mercredi dernier. Une rencontre durant laquelle il a été fait état de l’évaluation de la situation socio-pédagogique, du compte rendu de la réunion de cette même CLE avec le recteur et les responsables des œuvres universitaires. Les plaintes déposées à l’encontre des étudiants ont été également au cœur des préoccupations des membres de la CLE qui réclament leurs retraits par leur requérant.

A la surprise générale, alors que les étudiants s’attendaient à un retrait effectif de ces plaintes, un des leurs a reçu une convocation, hier matin, par les policiers du IIIe arrondissement, suite à une plainte déposée par l’administration de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, portant ainsi à 26 le nombre d’étudiants qui seront traduits devant les tribunaux. Une tournure qui exacerba l’ire des protestataires que d’aucuns n’hésitent à le manifester durant le rassemblement qui s’est tenu devant la bibliothèque centrale du campus Hasnaoua. Les membres de la Coordination locale des étudiants jugent "la nécessité d’organiser une réunion avec le recteur afin d’évaluer et solutionner les problèmes qui sont posés dans les facultés " et de constater que "malgré l’engagement des responsables pour le retrait des plaintes dont sont victimes les étudiants durant et après le mouvement de contestation organisé pacifiquement les mois passés, les membres des comités ont tenu à dénoncer la non-tenue de leurs engagements et ont insisté sur l’organisation d’une compagne intense pour le retrait immédiat des plaintes." Pour les contestataires, " ces plaintes témoignent des intentions de l’administration de l’université à restreindre les droits syndicaux des étudiants et la liberté de parole."

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après La Dépêche de Kabylie