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L’Algérie se souvient du 11 avril 2007

jeudi 10 avril 2008, par Samir

L’Algérie va commémorer demain vendredi les attentats terroristes du 11 avril 2007 à Alger qui avaient fait plusieurs dizaines de victimes.

Attentat terroriste à Alger en Algérie.

Les répliques traumatiques de l’attentat kamikaze contre le palais du gouvernement et, le même jour, contre un commissariat, ne se sont pas estompées chez les Algérois, et malgré leur capacité à surmonter les plus désastreuses épreuves et les plus tragiques chocs collectifs, il leur est difficile de passer devant les lieux de l’attentat sans que la mémoire ne vienne raviver le pénible souvenir. Mais le deuil est une chose, les pleurnicheries et les jérémiades en sont une tout autre, et la lucidité a reconquis le droit à la primauté sur la sensiblerie, déclinant de nouveau cette terrible impression, peut-être jamais ressentie même dans les pires attentats de la décennie du sang et de larmes, que l’Algérie, Etat et peuples mêlés dans la même cible, venait de subir une très grave attaque. C’était un coup, ou plutôt une tentative avortée (sauf le respect dû à la mémoire des malheureuses victimes) contre la souveraineté nationale, d’une envergure, d’une puissance, d’une minutie de préparation, d’une simultanéité, et surtout d’une charge symbolique à nul autre attentat pareille. L’événement était d’une ampleur si « audacieuse » qu’il rompait avec les analyses précédentes sur les actes criminels terroristes, à telle enseigne que l’observateur était et est toujours fondé à conclure que si l’exécutant était de la même engeance, par contre celui qui en armait le bras, autrement dit le grand manipulateur, n’était pas forcément national.

Et aujourd’hui, au bout d’une année malheureusement criblée d’autres attaques kamikazes, il faudrait s’armer, sans dramatiser outre mesure et jouer les oiseaux de mauvais augure, de la conviction qu’une ou plusieurs attaques ne sont pas à exclure. Ce ne sont pas les condamnations, fussent-elles unanimes, ni les deuils et spectacles d’atrocités, fussent-ils poignants de douleur, ni la réitération de la volonté politique de poursuivre l’œuvre réconciliatrice tout en combattant sans relâche ni pitié les irréductibles, fût-elle portée avec sincérité par les promoteurs de cette voie, ni enfin les contrôles réactivés au lendemain des faits accomplis, fussent-ils gorgés de saines intentions, qui vont barrer la route à ceux qui ne jurent que par la destruction et le carnage en Algérie. La riposte, il n’y en a pas trente-six, mais une seule, à valeur universelle, dans le temps et l’espace et se résume dans la formule dichotomique « prévention-vigilance ». Le péril est dans le relâchement et la baisse de la garde, mais ce risque s’évapore de lui-même dès que s’épanche au sein de l’opinion publique la persuasion que c’est la patrie qui est visée, et que si elle est atteinte, c’est évidemment tout un chacun qui serait victime d’une inévitable calamité de chaos et d’anarchie. Face au danger permanent, la réplique demeure la vigilance permanente, en signalant aux forces de l’ordre tous les mouvements, les objets et bien sûr les personnes louches et suspectes.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie