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Les fonctionnaires maintiennent la pression en Algérie

mercredi 16 avril 2008, par Kahina

Les travailleurs de la fonction publique en Algérie se disent déterminés à continuer leur mouvement jusqu’à satisfaction de leurs revendications.

Les fonctionnaires en Algérie.

La coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique en Algérie a tenu hier, une conférence de presse pour évaluer le mouvement de débrayage de deux jours. « La première leçon à tirer du débrayage du 13 et 14 avril, auquel a appelé la Coordination nationale des syndicats autonomes, se résume, pour nous, à nous adapter à toutes les situations qui se présentent », a indiqué hier, le porte-parole de la coordination, Lyes Merabet. La seconde leçon consiste à aller vers des assises pour trouver le cadre qui va « solidariser davantage » les syndicats de la coordination. Lyes Merabet, porte-parole de la coordination et SG du syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP), a estimé que la grève a atteint son objectif. Il a estimé le taux d’adhésion à ce débrayage à 87 % dans tous les secteurs de la Fonction publique. Mais, selon lui, cela ne va pas « infléchir la position du gouvernement qui continue à nous ignorer et nous afficher son mépris », a ajouté le porte-parole de la coordination qui est revenu sur la manière avec laquelle la délégation de la coordination a été reçue à la chefferie du gouvernement lundi.

Il indique que « les choses n’ont pas changé depuis octobre dernier lorsque des délégués syndicaux de la Fonction publique avaient tenté d’approcher la chefferie du gouvernement pour demander l’ouverture d’un dialogue. Dans une missive (signée par six syndicats membres de la coordination) adressée au Chef du gouvernement, est évoquée la question du dialogue, point nodal sans lequel le cycle des protestations « ne s’arrêtera pas ». Ces syndicats estiment que si un dialogue avait été engagé, « la situation n’en serait pas là ». Il est aussi souligné que l’Algérie est signataire de plusieurs conventions internationales qui consacrent le droit du fonctionnaire à participer à l’élaboration des lois touchant à sa carrière. Les syndicats dans leur lettre s’en sont pris, également, aux dernières déclarations du ministre du Travail Tayeb Louh qui, estiment-ils, viennent à contre-courant de ce que édictent ces conventions en matière de liberté, d’exercice syndical et du droit au dialogue.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran