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L’administration fiscale en Algérie jugée inefficace

jeudi 17 avril 2008, par Samir

Le manque d’efficacité de l’administration fiscale en Algérie encourage le développement du marché informel selon les experts.

L’administration fiscale en Algérie.

« En Algérie, nous avons aussi des entreprises qui activent dans le formel-informel, en dehors de celles qui activent dans l’informel », a déclaré, hier, Abderrahmane Raouya, directeur général des Impôts (DGI), en réponse à une question d’un industriel qui se plaignait de la concurrence déloyale qu’affrontent les producteurs nationaux face au secteur informel et à certains importateurs qui « vendent en sous-facturant et en récupérant la TVA ». M. Raouya était l’invité du Forum des chefs d’entreprises pour animer une rencontre-débat à l’hôtel Hilton, devant un parterre de patrons. Le DGI a introduit la conférence par une présentation des étapes de la « modernisation de l’administration fiscale » depuis les années 80 à nos jours et une description quasi exhaustive de l’évolution du système fiscal en Algérie. Le contentieux reste un des casse-tête majeurs aussi bien de l’administration fiscale que des opérateurs, et ce, malgré la simplification de certaines règles de contentieux « devenues trop lourdes », notamment par la « délégation accordée aux directeurs de wilayas de traiter certains aspects à leur niveau ».

Le DGI constate, en outre, que l’administration fiscale a toujours du mal à « appréhender l’ensemble des revenus fiscaux ». Cela est dû à des « difficultés endogènes », comme les « procédures de recouvrement dépassées », une « informatisation insuffisante », des « locaux inappropriés », mais également « une mobilité extrême des entreprises d’importation » et le « développement de l’informel ». Résultat : les recettes fiscales en Algérie sont « en deçà de la norme (70 % des dépenses de l’Etat) », sans compter les effets de la réduction de l’assiette fiscale en raison des exonérations comme celles qui sont accordées dans le cadre de l’ANDI, ANSEJ. Pour le DGI, « le système informatique n’est pas assez puissant pour pouvoir prendre en charge toutes les entreprises », ce qui explique la concentration sur les wilayas du Centre uniquement. La décentralisation fait son chemin avec la décision d’implantation de 60 Centres des impôts (CDI) à travers le pays, dont 9 au sein de la capitale. Un CDI pilote sera lancé, avant la fin de l’année, à Rouiba (à l’est d’Alger). Ainsi que des Centres de proximité des impôts (CPI) destinés aux petits contribuables (environ 5 % des revenus fiscaux). La valorisation des ressources humaines fait partie de la réforme de l’administration fiscale. Une « nouvelle politique de formation » a été lancée. Une « formation initiale » pour 200 inspecteurs principaux, de la « formation continue » pour 10.000 agents, et la formation dans le cadre de la coopération internationale.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran