Accueil > ECONOMIE > L’Algérie a besoin des capitaux arabes

L’Algérie a besoin des capitaux arabes

vendredi 2 mai 2008, par Rédaction

L’Algérie ambitionne d’attirer les capitaux arabes même si la Banque d’Algérie dispose de réserves de change de plus de 110 milliards de dollars.

L’Algérie et les capitaux arabes.

Le volume des réserves extérieures de l’Algérie, avec son potentiel économique, ne devrait-il pas suffire pour enclencher le déclic nécessaire à un décollage économique véritable de l’Algérie ? Depuis 2003, le prix du baril de pétrole ne cesse de croître, augmentant les réserves de change que les pouvoirs publics se contentent de brandir comme un trophée dû à leurs capacités managériales, ou leur mérite de bonne gouvernance. Mais depuis 2003, où l’on a constaté un taux de croissance exceptionnel de près de 7%, tiré pour l’essentiel par l’agriculture et les hydrocarbures, l’industrie et les BTP faisant grise mine, on n’a plus atteint pareil taux, au contraire, en 2006, avec des dépenses doubles en matière d’importations, l’Algérie n’a réussi que 1,8% de croissance du PIB, selon les données chiffrées de la Banque centrale. Le vrai problème ne se situe donc pas au niveau des capacités de financement disponibles pour l’économie, mais plutôt dans l’incapacité des gouvernants d’orienter ce pactole vers des investissements efficaces. Car il s’agit plus de dépenses que les pouvoirs publics brandissent pour bilan, plutôt que d’investissements et de financement de l’économie réelle.

Les pays arabes et leur argent disponible ont presque toujours opté pour le secteur de l’habitat, qui demeure très porteur, le tourisme et le foncier, parfois le secteur financier et les banques d’affaires, et les TIC. Tous ces secteurs très voisins demeurent soumis à de fortes tensions spéculatives, lorsqu’il s’agit de foncier, puisqu’une différence significative persiste entre les prix de cession de l’Etat et ceux pratiqués sur le marché réel, ou à des manœuvres de coulisses pour ce qui est de l’octroi des agréments dans les services. Si le secteur des BTP en Algérie est totalement déstructuré, la construction et le bâtiment attirent de plus en plus les investisseurs du Golfe, spécialement celui des appartements “grand standing”. Chez nous, l’AADL piétine depuis plus de 6 ans, donnant de maigres résultats, malgré le niveau du Fonds de garantie de l’Etat qui dépassait, dès 2002, les 35 milliards de DA, alors que les détenteurs de capitaux du Golfe sont de plus en plus tentés par la construction de l’habitat haut standing y compris en Algérie.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté