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L’Algérie, le Maroc et la Tunisie diffèrent sur l’UPM

dimanche 11 mai 2008, par Rédaction

Contrairement à l’Algérie qui a exprimé des réserves, le Maroc et la Tunisie se sont exprimés en faveur de d’Union pour la Méditerranée.

L’Algérie, le Maroc, la Tunisie et l’UPM.

Au Maghreb, Nicolas Sarkozy s’est déjà acquis l’adhésion, sans réserve, du Maroc et de la Tunisie à son projet d’Union pour la Méditerranée. Manque au président français celle de l’Algérie, dont les autorités ont, certes, exprimé leur intérêt pour l’initiative française mais déclaré, aussi, attendre d’en connaître son contenu exact pour se prononcer. L’Elysée à décodé l’attitude algérienne comme exprimant une tiédeur pouvant masquer l’éventuel refus d’Alger d’avaliser le projet français. Pour s’en assurer, Sarkozy a dépêché à Alger, en moins d’une semaine, deux ministres importants du gouvernement français. Considérés comme disposant d’un capital sympathie auprès des Algériens, Michèle Alliot Marie et Bernard Kouchner ont été chargés de tenter de lever les éventuelles réticences que nourrirait le président Bouteflika à l’égard du projet sarkozien. Kouchner arrive demain à Alger avec, aussi, l’objectif de faire confirmer, par le président algérien, sa présence au sommet de Paris du 13 juillet prévu pour donner le départ à la création de l’Union pour la Méditerranée.

La mission d’Alger du ministre français des Affaires étrangères n’est pas aussi aisée qu’elle en a l’air. Cela, pour la raison qu’à Alger l’on croit, à tort ou à raison, que bien qu’officiellement la France déclare considérer l’Algérie comme « un acteur majeur » dans la construction envisagée, elle fait tout, en réalité, pour minorer la place et le rôle de celle-ci en son sein. Michèle Alliot Marie a qualifié de rumeurs sans fondement les bruits qui accréditent une telle perception de la position française à l’égard de l’Algérie. Il n’en demeure pas moins que les autorités algériennes ont d’autres raisons de ne pas verser dans l’enthousiasme pour ce projet d’Union pour la Méditerranée. D’abord parce qu’il semble bien que le président français ait conçu son projet autour de préoccupations et d’objectifs propres aux Etats européens auxquels ceux de la Rive sud seront conviés à s’associer, en priorité, avant ceux dont ils sont demandeurs. Sarkozy n’a, en effet, mis en avant jusqu’à maintenant que les problèmes de sécurité qui, de son point de vue, justifient son projet d’Union pour la Méditerranée. L’Algérie, en tout cas, est légitimement en droit de s’assurer qu’il sera tenu compte de ses intérêts tant politique qu’économique dans cette union et, surtout, à ne pas être confinée au rôle de supplétif du vieux continent.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran