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L’Algérie épinglée sur la contrefaçon par les Etats-Unis

mercredi 14 mai 2008, par Kahina

L’Algérie ainsi que la Russie et la Chine sont parmis les pays épinglés par les Etats-Unis dans le domaine de la contrefaçon.

L’Algérie, la contrefaçon et le piratage.

Les Etats-Unis classent l’Algérie dans la liste noire des pays coupables de violer la propriété intellectuelle et industrielle au même titre que la Russie, la Chine et Israël, dans un rapport annuel consacré au piratage et à la contrefaçon des produits industriels, rendu public récemment. Le rapport considère que la contrefaçon est la plus grande menace sur l’économie mondiale qui requiert de sérieuses mesures, y compris des sanctions à l’encontre des pays reconnus coupables de cette pratique à une échelle massive. Outre l’Algérie, neuf autres pays font figure des plus grands fraudeurs et qui devraient faire l’objet d’une haute surveillance, selon les recommandations du rapport. Il s’agit d’Israël, de l’Argentine, de la Chine, de l’Inde, du Pakistan, du Chili et du Venezuela, sur un total de 46 pays épinglés dans ce rapport établi par le ministre du Commerce américain. Commentant ce rapport, la responsable du ministère américain du Commerce, Susan Schwab, a affirmé que « les spécialistes de la contrefaçon ne se contentent pas de voler des idées ou des produits mais détournent des milliers d’emplois et menacent, par la même occasion, la sécurité économique de nombreux pays ».

Le rapport indique que les autorités américaines ont fait part de leurs préoccupations à tous les pays où la contrefaçon a pris des proportions alarmantes sur la base de l’article 306 du code du commerce américain. Mme Schwab, qui est notamment représentante américaine pour le commerce extérieur au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a fait savoir que « le gouvernement fédéral poursuivra ses efforts de coopération avec l’Algérie afin de renforcer les régimes de protection de la propriété intellectuelle et industrielle ». Cette coopération intervient principalement dans le cadre des négociations pour l’accession de l’Algérie à l’OMC, principalement sur les engagements des autorités au sujet des marchandises, notamment les ADPIC (droits et brevets) sur les marchandises commercialisées. Les autorités algériennes reconnaissent les ravages de la contrefaçon sur l’économie nationale et les freins qu’elle impose aux investissements directs étrangers ainsi qu’à l’ambition du pays de rejoindre le club des pays membres de l’OMC. Selon une étude indépendante, la contrefaçon fait perdre à l’économie algérienne chaque année plus de 20 milliards de dinars (236 millions d’euros), 7 000 emplois et 14 milliards de dinars (165 millions d’euros) en recettes fiscales.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant