Accueil > ECONOMIE > L’Algérie importera 300 mille tonnes d’orge

L’Algérie importera 300 mille tonnes d’orge

samedi 17 mai 2008, par Rédaction

L’Algérie prévoit d’importer 300 000 tonnes d’orge pour soutenir les éleveurs dont les cheptels sont menacés par la sécheresse.

De l’orge importé en Algérie pour sauver les moutons.

Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaaboub, a annoncé mercredi que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) importera, prochainement, 300.000 tonnes d’orge qui seront distribuées aux éleveurs avec des prix subventionnés. Dans une déclaration à la presse, en marge de sa présentation du projet de loi sur la concurrence devant les membres du Conseil de la Nation, le ministre a précisé que l’orge importé sera cédé au prix de 1.500 DA/tonne, soit une subvention de 2.500 DA/tonne, conformément à la directive du gouvernement adoptée à l’issue du dernier Conseil interministériel. Djaaboub a, en outre, indiqué que le Conseil interministériel a également décidé d’augmenter les quantités d’orge et de les mettre sur le marché en Algérie pour rendre cet aliment de bétail accessible aux éleveurs le plus rapidement possible. Le même Conseil, souligne le ministre, avait aussi décidé d’ouvrir les terres de parcours et de les organiser en vue d’une utilisation rationnelle. Ce Conseil, tenu samedi, a également pris la décision d’organiser les coopératives d’éleveurs pour leur permettre de prendre en charge leurs problèmes et les associer à toutes les décisions concernant le secteur.

Le ministre a indiqué que la suspension de l’importation totale des viandes ovines, jusqu’au mois d’août 2008, a été décidée par le gouvernement en réaction à la situation alarmante que connaissent les éleveurs du fait de la sécheresse en Algérie et de la hausse des prix du foin. Toutes ces mesures, précise le ministre, ont été prises par le Conseil interministériel suite à une étude exhaustive de la situation qui prévaut dans les régions de parcours. Outre ces mesures, le Conseil interministériel avait indiqué, dans un communiqué, à l’issue de ses travaux, que le gouvernement dégagera les moyens financiers nécessaires pour faire face aux mesures urgentes et préventives. Ces premières mesures, jugées « salvatrices » par l’UNPA, interviennent dans un contexte particulier, marqué par une menace qui pèse sur le cheptel. Dans certaines régions connues pour être des zones d’élevage par excellence, à l’image de M’sila et Tiaret, les éleveurs n’avaient d’autres options que de brader leur bétail à des prix dérisoires.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran