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Le business du kidnapping en Algérie

samedi 17 mai 2008, par Kahina

Le kidnapping est devenu un business lucratif en Algérie où les terroristes l’utilisent pour s’enrichir et financer leurs activités terroristes.

Les terroristes et le kidnapping en Algérie.

Au total, 375 cas de kidnapping, dont 260 relevant du droit commun, ont été enregistrés en 2007 dans notre pays. Chaque jour, un Algérien est victime d’un enlèvement. Ces chiffres annoncés jeudi dernier par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni, au cours de la séance plénière du Conseil de la nation, donnent froid dans le dos. Il ne se passe pas un jour sans qu’un enfant soit enlevé. Déjà en 2006, les services de sécurité ont enregistré 134 cas d’enlèvement. Les cibles sont, en majorité, les enfants de riches. Leurs ravisseurs exigent souvent une rançon contre leur libération. « 120 milliards de centimes ont été payés par les parents des victimes en 2007 », a encore indiqué M. Zerhouni. Extrêmement alarmant, le phénomène augmente intensément en Algérie. En dépit de cette situation effrayante, il semble qu’aucune stratégie visant à endiguer ce fléau ravageur n’est mise en place par les autorités.

Les mesures préventives prises par les services de sécurité, à l’exemple de l’installation de 3 cellules à Alger, à Annaba et à Oran par la Gendarmerie nationale dont le but consiste à prévenir les écoliers et les lycéens sur ce fléau, n’ont pas réussi à enrayer un phénomène qui s’accroît de jour en jour. En Kabylie, notamment, des gangs se sont constitués : ils enlèvent des citoyens et exigent des rançons qui donnent le vertige, avant de s’évaporer dans la nature. L’Etat semble incapable de mener à bien la lutte contre le kidnapping, puisque, de l’avis même du ministre de l’Intérieur, le phénomène demeure parmi les dossiers les plus difficiles à traiter. Il suffit de voir le silence qu’observent les médias lourds, en particulier la télévision, face à ce phénomène, pour se rendre compte enfin que la lutte contre le kidnapping ne constitue nullement une priorité pour le gouvernement. Dans tous les pays, tout kidnapping est, tout de suite, suivi d’une grande campagne de sensibilisation de la société autour de la question. Les télévisions et les radios mettent les bouchées doubles et diffusent des émissions spéciales. Des spécialistes sont invités à s’exprimer dans des débats autour du phénomène. En Algérie, il est malheureux de constater que l’« unique » se confine dans un black-out total. Pas une seule émission sur le kidnapping, et aucun expert n’est invité par l’ENTV. Notre télé publique continue, malheureusement, à tourner le dos aux problèmes sociétaux.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après La Tribune