Accueil > ALGERIE > Violences à Oran dans l’ouest de l’Algérie

Violences à Oran dans l’ouest de l’Algérie

mercredi 28 mai 2008, par Rédaction

La ville d’Oran dans l’ouest de l’Algérie a connu de graves violences qui ont fait suite à la relégation du MC Oran en D2.

Emeutes à Oran.

Oran a vécu hier, pour la seconde journée consécutive, au rythme de violences et de dégradations. Des affrontements, parfois très violents, ont éclaté dans presque l’ensemble des quartiers de la ville. Au Haï El-Makkari, ex-St Eugène, un CEM, en l’occurrence Dorgham Hnifi, a été incendié par des casseurs. Cette violence a contraint les parents à se diriger en masse vers les écoles où leurs enfants passaient leurs examens de sixième. Un vrai calvaire pour des parents morts d’inquiétude et largement pénalisés par l’absence totale de transport en commun. Les chefs d’établissement ont décidé, sur instruction des autorités locales, de garder les enfants entre midi et 14h, afin et de leur assurer les repas et leur éviter des risques inutiles. Au-delà de la déception « sportive » que la relégation du Mouloudia d’Oran peut provoquer chez les amoureux du club, les événements qu’a connus hier, la ville d’Oran, avaient des allures d’une véritable « révolte » dirigée contre tout. Au niveau de certaines grandes artères, notamment au centre-ville, c’était la désolation.

Les magasins ont, dès les premières heures de la journée, baissé leurs rideaux de peur d’être pris pour cibles. Cela n’a pas empêché des groupes de personnes parfois encagoulés d’entrer par effraction dans certains locaux, à l’exemple de celles de « Lotto » et de « Nokia », situés tous les deux à la Rue Larbi Ben M’hidi, pour les piller. La grande Poste, située à la Place Maghreb au centre-ville, a également été saccagée dans l’après-midi d’hier. Le cinéma Maghreb, ex-Régent, a lui aussi été ciblé. Les émeutiers ont arraché les sièges de la salle pour les brûler à l’extérieur sur la chaussée. Des administrations publiques, telles que le siège de l’Algérienne des Eaux et de l’antenne d’ERIAD sise à El-Hamri, ont été les premiers à payer les frais, dès la soirée de lundi à mardi, de cette violence brutale. Ces administrations ont été presque totalement saccagées et pillées par des jeunes et des moins jeunes surexcités. Selon des responsables de l’antenne ERIAD, située à l’avenue des Martyrs à El-Hamri, entre 400 et 500 quintaux de farine ont été volés par des casseurs qui s’en sont pris également à un semi-remorque de l’entreprise et à un véhicule privé propriété d’un des travailleurs qui a été complètement carbonisé après qu’on y ait mis le feu. Hier, la livraison de farine aux boulangers d’Oran n’a pu être assurée, affirment les mêmes sources, qui n’écartent pas l’éventualité d’une pénurie de pain pour manque de cette matière première.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran