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L’Algérie participera au sommet de l’UPM à Paris

dimanche 1er juin 2008, par Rédaction

L’Algérie prévoit de participer au sommet de Paris le 13 juillet devant donner le coup d’envoi du projet de l’Union pour la Méditerranée.

L’Algérie, la France et l’Union pour la Méditerranée.

Pour tenter d’arracher l’accord du Président algérien Abdelaziz Bouteflika, le président français Nicolas Sarkozy lui a dépêché à la suite son conseiller diplomatique en charge du dossier et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner. Toutes les personnalités françaises dont le calendrier prévoit leur déplacement à Alger en Algérie, ont été instruites elles aussi de conjuguer leurs efforts dans ce sens auprès de Bouteflika. Ce qu’a fait récemment la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie et que fera celui de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, M. Jean-Louis Borloo, arrivé hier à Alger pour une visite de travail. Il ne semble pas pourtant que le pressing français finira par porter ses fruits. L’Algérie, c’est sûr, sera présente le 13 juillet au sommet de Paris. Mais pas dans la forme voulue par l’Elysée, à savoir la participation personnelle du Président Bouteflika. L’Algérie sera donc présente, histoire de ne pas faire dans la politique « de la chaise vide ».

Mais l’absence de son chef de l’Etat sera sa façon de marquer son manque d’enthousiasme et ses réserves à l’endroit d’un projet dont la vision initiatrice et le contenu brossé sont sujets à défiance parce qu’empreints d’un « Européo-centrisme » ne réservant qu’une place d’acteurs secondaires aux partenaires de la rive Sud de la Méditerranée. Cette position, Bouteflika et la diplomatie algérienne l’ont exprimée d’emblée quand Nicolas Sarkozy a fait état de son projet. Leur accord au principe d’une Union pour la Méditerranée s’est accompagné de la précision qu’il fallait au préalable une concertation entre Etats européens et pays de la rive Sud sur l’ensemble des aspects constitutifs de la construction projetée. Certes, le président français a pris des contacts avec ses homologues de la rive Sud de la Méditerranée, il a écouté leurs points de vue. Mais au final, c’est celui de l’Union européenne qui a fait la mouture du projet dont il sera question au sommet de Paris. Alger n’a donc pas tort de considérer que l’Union pour la Méditerranée dont il est question est surtout destinée à arrimer les pays du Sud dans l’orbe économique et politique de l’Europe, sans avantages réels et mesurables pour eux. Bouteflika a raison de considérer qu’une union conçue dans cette optique n’entre pas dans le dessein et les ambitions de l’Algérie tout au moins.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran