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L’Algérie stocke du CO2 sous le Sahara

mardi 3 juin 2008, par Rédaction

L’Algérie a adopté la stratégie d’enfouissement du CO2 au Sahara pour la préservation de l’environnement.

Du CO2 stocké dans le sahara en Algérie.

L’Algérie est en train de devenir un champion de la préservation de l’environnement grâce au site pilote de Krechba dans le grand désert algérien où des millions de m3 de CO2 sont enfouis chaque année dans des réservoirs naturels souterrains pour protéger l’atmosphère de ce gaz à effet de serre. Le ministre français de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo en visite dans notre pays, a estimé que cette technologie de captage et stockage du CO2 (CCS) doit être « approfondie et développée », tout en mettant en garde contre la tentation d’y voir une solution miracle dans la lutte contre le réchauffement climatique. La toute nouvelle technique de captage et stockage du CO2 (CCS) qui est utilisée depuis 2004 en Algérie, a donné de bons résultats, selon ses concepteurs, mais le plus important dans cette technique est son coût bon marché.

L’enfouissement d’une tonne de CO2 ne coûte que 9 dollars américains. Chaque année, un million de tonnes de dioxyde de Carbonne sont enfouies au Sahara en Algérie dans un réservoir naturel rempli d’eau, soit l’équivalent de ce que rejettent, en moyenne, 200.000 voitures roulant 30.000 km par an. « Nous souhaitons provoquer un effet d’entraînement en démontrant que le procédé est techniquement faisable, économiquement acceptable et géologiquement viable », soutient Mohamed Keddam, directeur général d’In Salah Gas, projet conjoint du britannique BP, de l’algérien Sonatrach et du norvégien StatoilHydro. Le gaz extrait à Krechba (sud de l’Algérie) a une teneur en CO2 trop élevée (6% en moyenne) pour être commercialisé (seuil maximum de 0,3%), une opération d’extraction du CO2, au moyen d’un solvant chimique -l’amine- est indispensable. Une fois « purifié », le gaz est acheminé par un pipeline vers Hassi R’Mel, à 450 km au nord, d’où il rejoindra l’Europe. Le CO2, après avoir été comprimé à 180 bars, est envoyé dans un réservoir naturel situé à la périphérie de la zone d’extraction du gaz.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Financier