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L’Algérie pourrait adhérer à l’Union pour la Méditerranée

samedi 7 juin 2008, par Samir

L’Algérie s’oriente visiblement vers une adhésion en kit à l’Union pour la Méditerranée (UPM).

Mourad Medelci s’exprime sur l’adhésion à l’Union pour la Méditerranée.

Une adhésion « sur la base de projets concrets » dans un cadre « flexible », où rien ne peut être imposé à quiconque. En d’autres termes, éviter d’être enlisée dans tout partenariat avec Israël dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée. La 15ème Conférence ministérielle du Forum méditerranéen a pris fin hier, après deux jours de travaux, précédés par une réunion la veille, au niveau des experts. La rencontre a été clôturée par un point de presse animé par le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, et Mme Benedetto Craxi, sous-secrétaire d’Etat italien aux Affaires étrangères, respectivement en tant que pays organisateurs de la 15ème et de la 16ème Conférence ministérielle qui se tiendra à Naples durant l’automne 2009. Si, désormais, il est quasi certain que l’Algérie sera présente au Sommet de Paris du 13 juillet qui donnera naissance à l’UPM, le doute persiste encore sur le niveau de la représentation. Interrogé sur la participation du président de la République, Mourad Medelci s’est contenté de dire que la Conférence des ministres du Formed n’était pas habilitée à prendre des décisions et que, de toute façon, l’Algérie attend des réponses à ses interrogations, avant de trancher définitivement.

Interrogé sur la nature des réserves algériennes, Medelci estime qu’« un tel projet ne peut pas être accepté dans sa totalité ». « Nous avons besoin d’autres éclaircissements », dira-t-il, en précisant que « beaucoup d’autres pays ont exprimé les mêmes préoccupations et interrogations que l’Algérie ». La question de la proximité avec Israël, à laquelle pourrait conduire un cadre comme celui de l’UPM, a été au centre des débats. D’où, l’insistance de Medelci sur la nécessité de souplesse à imprégner à ce cadre de coopération, autour de « projets concrets », avec la possibilité pour les pays membres d’adhérer aux projets qui leurs conviennent. « Les pays qui n’entretiennent pas des relations avec Israël ne sont pas obligés de participer à des projets incluant cet Etat », a déclaré le ministre. Pour la partie algérienne (c’est également la position de la Libye), il n’est pas question de normalisation avec Israël sous couvert de l’UPM. « Le processus de normalisation avec Israël est lié à d’autres considérations », dira Medelci qui a clairement fait référence à l’initiative arabe de paix, adoptée et réitérée à plusieurs reprises par la Ligue arabe, mais qu’Israël rejette toujours.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran