Accueil > ECONOMIE > L’Algérie et la Tunisie se partagent l’eau du Sahara

L’Algérie et la Tunisie se partagent l’eau du Sahara

samedi 14 juin 2008, par Samir

L’Algérie, la Tunisie et la Libye se partagent l’eau du Sahara qui occupe une superficie de près d’un million de km2.

L’Algérie, la Tunisie et l’eau du Sahara.

En réponse à une question orale d’un sénateur, le ministre des Ressources en eau Abdelmalek Sellal a révélé que le potentiel des eaux souterraines partagées entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye couvre une superficie d’environ un million de km2, et dont la majeure partie, soit 700.000 km2, se trouvent sur le territoire algérien. L’appellation convenue entre les trois pays de ces réserves est le « réseau de stockage des eaux souterraines du nord du Sahara ». Ce réseau comprend deux couches géologiques des nappes dont l’une, la plus profonde, est située pour une grande part à l’intérieur de l’Algérie et couvre la totalité ou en partie les territoires de 12 wilayas (El-Oued, Ouargla, Ghardaïa, Biskra, El-Bayadh, Adrar, de même que Djelfa, Illizi, Béchar, Khenchela, Laghouat et Tamanrasset). Le volume des eaux se trouvant dans ces nappes est estimé à 60.000 milliards de m3, dont 40.000 milliards de m3 se trouvent dans le sous-sol algérien, a ajouté le ministre.

Quelque « 2,7 milliards de m3 » de ces eaux sont extraits actuellement dont 1,7 milliard de m3 reviennent à l’Algérie, 600.000 m3 à la Tunisie, et 400.000 m3 à la Libye. On apprendra, également, qu’un accord a été signé, en juin dernier, entre les trois pays pour instituer un « mécanisme de concertation permanente sur la gestion du système des eaux souterraines, dans la région nord du Sahara ». L’accord prévoit « l’échange de données et d’informations à même de permettre l’élaboration de stratégies et politiques communes pour l’exploitation de l’eau dans la région ». La phase opérationnelle de ce mécanisme a été entamée à partir de juin 2008, pour assurer plusieurs tâches dont « la mise en place d’un réseau de contrôle et de suivi du système » et « l’examen de données relatives aux ressources financières », et « le développement d’une banque de données sur les activités socio-économiques de la région ». M. Sellal a rappelé l’existence de plusieurs projets de transfert des eaux souterraines : du nord de Ménéa vers Laghouat, Djelfa, Tiaret et à M’sila, ainsi que de Ouargla vers le sud de Batna, Biskra et Khenchela et, enfin, le transfert d’eau de Béchar vers Aïn Séfra et le nord d’El-Bayadh et Naâma.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran