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François Fillon en Algérie

samedi 21 juin 2008, par Bilal

François Fillon effectue une visite de deux jours en Algérie pendant laquelle il sera question de coopération entre Paris et Alger.

François Fillon en visite en Algérie.

Le Premier ministre français, M. François Fillon, arrive aujourd’hui à Alger pour une visite officielle de deux jours en Algérie. Pendant son séjour, il aura une série d’entretiens avec son homologue, M. Abdelaziz Belkhadem, avec lequel il coprésidera par ailleurs les cérémonies de signature de plusieurs accords cadres, dont celui de la coopération dans l’énergie nucléaire entre les deux pays. Pour aussi importante que soit cette visite en Algérie de François Fillon pour la consolidation des relations bilatérales algéro-françaises, ce n’est pas pour cette raison qu’elle est particulièrement attendue et commentée dans le milieu politico-diplomatique. Le Premier ministre français est en effet crédité d’être porteur au président Bouteflika des « éclaircissements » que l’Algérie a demandés concernant le projet d’Union pour la Méditerranée, avant de décider du niveau de sa présence au sommet de Paris du 13 juillet qui doit en donner le coup d’envoi.

La question est de savoir si ce que dira sur le sujet François Fillon à Bouteflika va persuader celui-ci d’effectuer le voyage à Paris. Que lui dira-t-il de plus que Michèle Alliot-Marie ou Bernard Kouchner qui ont fait eux aussi le déplacement à Alger pour arracher à Bouteflika la promesse de sa participation au sommet ? Si l’on excepte la Libye, dont le guide suprême a carrément refusé de répondre à l’invitation du président français, l’Algérie est le seul Etat arabe convié au sommet à avoir franchement fait savoir qu’il ne pourrait s’asseoir à la même table qu’Israël dans le contexte du rapport toujours conflictuel de cet Etat avec les Palestiniens et ses autres voisins arabes, Syriens et Libanais. Bouteflika est de ce fait considéré par son homologue français comme celui pouvant créer la fausse note de son sommet de Paris. L’ultime message dont il a pu charger son Premier ministre serait de remontrer au président algérien qu’il n’a pas à être plus radical sur la question de la présence d’Israël au sommet que ne l’est Bachar El-Assad ou Mahmoud Abbas. Le Syrien ayant accepté de faire le voyage à Paris et le second n’ayant soulevé aucune objection à cette présence.

Synthèse de Bilal, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran