L’Algérie prévoit un pétrole à 150 dollars pendant l’été

Avant-hier, les cours franchissaient pour la première fois la barre de 140 dollars le baril, atteignant 140,38 dollars à Londres et 140,05 dollars à New York. Hier, les cours ont poursuivi leur envolée, dépassant le seuil record de 142 dollars le baril et grimpant jusqu’à 142,26 dollars à New York et 142,13 à Londres. Les investisseurs ont délaissé les marchés d’action pour se ruer sur l’or noir. Cette nouvelle envolée efface des records datant de la matinée, à 141,98 dollars à Londres et à 141,71 dollars à New York. Les nouveaux records des prix du pétrole ont accompagné une nouvelle dépréciation de la monnaie américaine, à 1,57 dollar pour un euro jeudi, après la décision de la Réserve fédérale américaine de maintenir le statu quo de son taux directeur à 2 %.

Il semble même que le marché ne va pas s’en tenir à ces nouveaux records, puisque le président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, M. Chakib Khelil (Algérie), prédit un baril à 150 dollars, voire à 170 dollars durant l’été. Il a déjà avancé que la récente décision de l’Arabie saoudite d’augmenter sa production n’aurait aucune incidence sur les prix. En faisant ces prévisions, Khelil a, dans un entretien avant-hier à la chaîne de télévision France 24, néanmoins estimé que la
tendance « va peut-être décliner un peu vers la fin de l’année ». En fait, cela dépendra « de ce que fera la Banque centrale européenne et de la décision qu’elle pourrait prendre pour relever les taux de l’euro ». Le président de l’OPEP ne pense pas, en revanche, que le baril pourrait atteindre 200 dollars, sauf en cas de grave crise sur les marchés pétroliers, tel qu’un arrêt de la production en Iran.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant