Accueil > ALGERIE > Une fête de l’indépendance de l’Algérie sans parade militaire

Une fête de l’indépendance de l’Algérie sans parade militaire

dimanche 6 juillet 2008, par Rédaction

La fête de l’indépendande de l’Algérie a été célébrée hier sans parade militaire ce qui a déçu certains Algériens.

La fête de l’indépendance de l’Algérie.

Le 46e anniversaire du recouvrement de l’indépendance de l’Algérie est passé inaperçu ou presque. « Peut-être qu’on ne s’en serait pas aperçu si le jour n’était pas férié », scande sur un air boudeur, Tahar Bouzenad, moudjahid de la première heure, ancien activiste de la zone autonome d’Alger. Ce « sans-papiers » de 74 ans, natif de La Casbah, exactement à l’impasse Kléber, nous a d’abord repoussés lorsqu’il a eu vent du sujet que nous voulions débattre avec lui. Une question qui a trait à la révolution le met hors de lui tant sa déception est grande, confie-t-il. Toutefois, il dit ressentir une certaine satisfaction dans la mesure où il n’a jamais cherché à se faire établir cette fameuse attestation communale atteste de la qualité de moudjahid. « Je n’ai fait que mon devoir devant Dieu et devant mon peuple. A l’indépendance j’ai pu obtenir un poste d’artisant peintre dans le secteur de la santé publique. J’y suis resté jusqu’à ma retraite, en 2004 », dit-il, non sans dénoncer ce qu’il qualifie d’« amnésie » chronique qui tend à perdurer.

« Les gens ont oublié que l’Algérie a été colonisé pendant 132 ans, qu’il y a eu des massacres dans les mechtas les plus reculées. On n’a pas le droit d’oublier tout cela. Il faut un sursaut patriotique si l’on veut que le lien de l’histoire ne se rompt pas avec les générations actuelles et futures », ajoute ce casbadji qui a côtoyé Ali la Pointe, Z’yeux bleus, Yacef Saâdi et autres baroudeurs de la vieille ville. Des gens, moins âgés se souviennent quant à eux d’un 5 Juillet moins triste. « Les drapeaux étaient systématiquement étendus sur les balcons et ce dès l’aube du 5 juillet », se souvient Mériem Daikh, la cinquantaine, employée dans le secteur de la communication. Son collègue Nasser, 53 ans, évoque les défilés grandioses que l’Algérie indépendante organisait le 5 Juillet (et le 1er Novembre) de chaque année au niveau de la rue de l’ALN (ex-moutonnière), à 5 km à l’est d’Alger. « J’étais fier de voir l’arsenal de mon pays exhibé à la nation et au reste du monde. Je regrette que tout cela fasse partie de l’histoire », regrette le quinquagénaire. Quant à Ali, assistant à l’université, il appelle à la « restauration » de la parade militaire. Cette dernière semble avoir été abandonnée par le président Abdelaziz Bouteflika pour mettre en avant les valeurs de paix de l’Algérie.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant