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L’Algérie signera un accord sur le nucléaire civil avec la Russie

lundi 7 juillet 2008, par Samir

L’Algérie est en voie de finalisation d’un accord de coopération dans le domaine du nucléaire avec la Russie selon Chakib Khelil.

L’Algérie veut une centrale nucléaire.

Aucun des trois pays (France, Etats-Unis et Russie) n’aura la primauté quand il s’agira de construire, dans quelques années, la première centrale électro-nucléaire en Algérie, a fait savoir hier le ministre de l’Energie et des Mines Chakib Khelil sur les ondes de la radio Chaîne III. Interrogé sur les conditions dans lesquelles cette centrale sera réalisée, il a affirmé qu’un « appel d’offres sera lancé pour décider qui va nous aider dans l’acquisition de matériels et d’équipements et dans l’exploitation ». Il a précisé que des « Russes, Chinois, Américains, de Français ou autres, nous n’avons sélectionné personne pour le moment, mais simplement conclu des accords de coopération avec certains de ces pays ». Selon M. Khelil, aucun pays ne sera retenu d’office, « à moins qu’il nous offre en contrepartie des avantages stratégiques pour l’Algérie ». L’apport de ces pays sera notamment recherché dans le domaine de la formation des ressources humaines, puisqu’il faut au moins 1 000 personnes pour faire fonctionner une centrale de 1 000 MW, a expliqué le ministre. Il a, dans ce cadre, précisé qu’il s’agira d’avoir un effectif avec une formation « très poussée » et spécifique.

Néanmoins, avant la construction d’une centrale nucléaire en Algérie, il y a lieu de finaliser le cadre légal et réglementaire, ce qui sera fait bientôt avec la promulgation de la loi sur le nucléaire civil « au début de l’année 2009 », a indiqué le ministre, en ajoutant : « Nous sommes dans un processus très avancé. » Le texte devrait être présenté prochainement au conseil du gouvernement, mais auparavant discuté et approuvé par les différents départements ministériels. Cette loi, qui régira l’activité nucléaire en Algérie, portera sur la mise en place d’une « agence de sûreté et de sécurité qui jouera un rôle de contrôle et décidera où et comment une centrale électro-nucléaire sera construite ». Outre la mise en place de la loi, il s’agit de trouver les financements nécessaires pour réaliser cette centrale, en prenant en considération le fait qu’une telle installation coûte environ « trois fois plus cher qu’une centrale électrique à gaz de 1 200 MW », a expliqué M. Khelil.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant