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La violence à l’encontre des femmes en Algérie

mercredi 16 juillet 2008, par Samir

La question de la violence à l’encontre des filles et des femmes en Algérie a fait l’objet d’un séminaire-atelier à Alger.

La violence à l’encontre des femmes en Algérie.

L’Institut national de la santé publique (INSP) en collaboration avec l’OMS-Algérie, a organisé, hier, un séminaire-atelier sur la collecte des données sur les violences à l’encontre des femmes en Algérie. Au cours de son intervention, le directeur général de l’INSP, M. Kellou, a indiqué que cette rencontre s’inscrit en droite ligne avec les missions de l’INSP, soit l’évaluation et le suivi de la situation sanitaire de la société et la tenue de formations ciblées. Pour sa part, le représentant de l’OMS, le professeur Bah Kéita, a dénoncé « tout acte de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Le représentant de l’OMS a affirmé que l’agresseur est souvent un proche parent. « Les femmes et les filles sont les premières victimes de violence au sein de la famille et les sévices corporels dans le cadre des relations intimes vont presque toujours de pair avec des violences psychologiques et verbales graves », a-t-il noté.

Abordant le rôle des institutions sociales chargées de la protection des citoyens, le professeur Kéita a dénoncé leur passivité et laxisme. Ces structures condamnent ou ignorent souvent les femmes battues, a-t-il assuré. Véritable problème de société, la violence à l’égard des femmes en Algérie touche 50 % des femmes dans le monde. Selon des études, 50 % des femmes sondées ont déclaré être « physiquement agressées par un partenaire intime au cours de leur vie ». Par ailleurs, des études en population ont révélé qu’entre 12 % et 25 % des femmes interrogées ont eu « dans leur vie ou ex-partenaire intime qui les ont forcées, ou ont essayé de les forcer à avoir des rapport sexuels ». En 1998, la violence entre personne était la dixième cause de décès chez les femmes âgées de 15 à 44 ans. Par ailleurs, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis l’accent sur l’émergence de certains phénomènes, notamment la prostitution forcée, la traite des êtres humains et le tourisme sexuel.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant