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Les droits de l’homme en régression en Algérie

jeudi 31 juillet 2008, par Kahina

Il y a une régression des droits de l’homme en Algérie et chaque année c’est encore pire que la précédente selon la LAADH.

Ali Yahia Abdenour sur les droits de l’homme en Algérie.

C’est ce qu’a déclaré hier le président de la LADDH, maître Mustapha Bouchachi, qui animait une conférence de presse au siège de cette organisation à Alger, aux côtés de Ali Yahia Abdenour, président d’honneur de la ligue. Selon le conférencier, la torture continue d’être pratiquée en Algérie. « C’est une pratique générale », tonne le président de la LADDH, qui affirme avoir des témoignages de plusieurs personnes torturées. Bouchachi, qui appelle à revoir les procédures pénales, souligne que « la justice n’a jamais ouvert des enquêtes sur ces cas de torture en Algérie ». « La torture, c’est un crime d’Etat », poursuit, sans complaisance, le président de la LADDH qui affirme que la protection des citoyens de ce genre de pratique « n’a jamais été incluse dans les différentes modifications apportées à la loi ces dernières années ».

Les enseignants grévistes, le mouvement associatif, les événements de Berriane, les centres d’attente pour les étrangers, l’UPM étaient hier autant de sujets développés par le responsable de la LADDH qui souligne que cela entre dans le cadre des rencontres organisées périodiquement par la ligue pour faire une « évaluation des droits de l’homme en Algérie ». Ainsi la situation des enseignants contractuels qui étaient hier à leur 17e jour de grève de la faim est qualifiée de « grave » par le conférencier qui note « que l’Etat a trouvé le moyen de recruter 100.000 policiers » mais refuse de réintégrer et régulariser des enseignants qui ont, dit-il, servi dans les pires moments qu’a vécus l’Algérie et dans des régions dont personne n’en voulait. « Le plus dangereux, c’est le mépris observé par le ministère de l’Education qui n’a pas voulu ouvrir de dialogue avec les enseignants grévistes », ajoute M. Bouchachi qui note que cette absence de dialogue est une « atteinte aux droits sociaux » des enseignants qui ne demandent, soutient-il encore, qu’à vivre et faire vivre leurs familles.

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran