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L’Algérie mise sur l’investissement intérieur

lundi 4 août 2008, par Rédaction

L’Algérie a besoin d’investissements intérieurs selon le ministre Chakib Khelil après avoir abandonné l’idée de la création d’un fonds souverain.

L’Algérie et l’investissement intérieur.

Après avoir annoncé que l’Algérie pourrait se doter d’un fonds souverains, dans cinq années, le ministre de l’Energie et des Mines a annoncé, en gros, quelques semaines après, que le projet n’est plus d’actualité. L’on s’est interrogé alors si c’est la baisse, continue, des cours de l’or noir qui a alimenté l’idée d’abandonner la création d’un fonds souverains. Cette hypothèse aurait été demise si le ministre n’avait pas expliqué que la déclaration première n’était qu’une réponse spontanée à une question d’un journaliste. Il a expliqué en plus que même si le baril se stabilisait à 140 dollars sur les dix prochaines années, le pays mobilisera toutes les ressources financières, y compris les subsides de la hausse du pétrole. En tout cas, les pétrodollars ne seront pas injectés dans un fonds et les spécialistes algériens des finances peuvent dormir sur leurs deux oreilles, en raison de leur riposte au Forum d’El Moudjahid, arguant que l’Algérie n’a pas les instruments et l’expérience suffisants pour se lancer dans une telle aventure.

Le ministre avait annoncé que l’Algérie avait besoin d’investissements intérieurs et devait recourir aux partenariats et aux investissements étrangers pour couvrir son déficit dans les dix prochaines années. A présent, l’on se demande si le projet d’un fonds souverain sera remis sur table si, toutefois, une nouvelle fièvre haussière du prix du baril se manifestait-elle. Ce qui est sûr, le sujet ayant été ouvert, a permis de sonder l’opinion des spécialistes, réagissant à l’annonce, et l’on sait à présent que les Algériens sont en veille, concernant tout placement des pétrodollars. Rappelons-le, le directeur général de la Bourse d’Alger, Ferfera Mustapha, a rappelé que les fonds souverains existent depuis le début des années 50. Le recours à ce genre de fonds s’est accentué ces dernières années, avec la flambée des prix du pétrole. Les plus en vue parmi les pays qui investissent le surplus de leurs recettes pétrolières dans des actifs financiers internationaux sont : la Chine, la Norvège, Singapour et les pays du Golfe. Ces fonds souverains (FS), explique le DG de la Bourse, « sont gérés par les Etats ou par les Banques centrales ». Selon lui, la tendance actuelle des FS, c’est la « prise de risque » en souscrivant à des actifs d’entreprises cotées en Bourse, ce qui est le danger inhérent à ce genre de placements financiers. M. Ferfera a rappelé les pertes enregistrées par certains FS des pays du Golfe qui ont été touchés par la crise des subprimes aux Etats-Unis.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Financier