L’Algérie et le conflit du Caucase

Si l’on considère que le conflit entre la Russie et la Géorgie a un impact sur la situation économique européenne, l’on peut faire une extension et dire que l’Algérie s’est, d’ores et déjà, préparée pour profiter de toutes éventuelles perturbations en matière d’approvisionnement énergétique en Europe. Un quart des approvisionnements européens en énergie provient de Russie. Des projets de gazoducs destinés à approvisionner le marché européen comme le MEDGAZ via l’Espagne et le GALSI via l’Italie, n’étaient pas précipités et tombent à temps juste, à la faveur d’une conjoncture virant vers la crise énergétique. Les Européens expriment, à chaque occasion, la nécessité de substituer leur dépendance énergétique à Moscou. L’Algérie est le pays de front africain à répondre affirmatif à ces souhaits. Et d’autant plus que les tensions géopolitiques dans la région du Caucase viennent d’entacher, inlassablement, la sérénité des approvisionnements européens.

La question de diversifier ses approvisionnements, en gaz notamment, se pose, aujourd’hui, plus que jamais pour les pays de l’UE. Les analystes confortent cette hypothèse comme Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix, qui déclare que « le conflit en Géorgie devrait créer quelques retards dans les acheminements de pétrole d’Azerbaïdjan vers Batoumi et Poti ». Des retards qui se manifesteraient continuellement si des crises pareilles ont lieu dans la région. Il faut savoir que des projets d’oléoducs passant en Ossétie du Sud sont en cours, du côté de l’entreprise russe Gazprom, mais aussi du côté occidental avec le projet Nabucco. Celui-ci a pour objectif de réduire, justement, la dépendance énergétique européenne vis-à-vis de Moscou. L’Allemagne, qui est tributaire à 40% du gaz Russe, s’est déjà tournée vers l’Algérie et prévoit quelques projets.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier