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Les fêtes de mariage en Kabylie

jeudi 14 août 2008, par Rédaction

La Kabylie ainsi que les autres régions d’Algérie vivent l’été au rythme des fêtes de mariage dont le coût augmente d’année en année.

La Kabylie au rythme des fêtes de mariage.

Les fêtes de mariage, de circoncision et d’autres occasions se chargent du reste surtout dans les villages éloignés du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou en Kabylie. Les Tizi-Ouzéens profitent de la moindre opportunité qui se présente pour faire la fête, au point où même le passage au collège est fêtée avec éclat. Nous tenterons donc de comprendre les préparatifs, le coût d’une fête de mariage mais surtout les us, les traditions et leur influence sur le déroulement des cérémonies. Les conditions sociales déterminent la dimension donnée à une fête familiale. C’est dans ce sens que la plupart des Tizi-Ouzéens optent pour l’organisation des cérémonies de mariage dans des salles des fêtes aménagées pour ces circonstances. “Comment voulez-vous que j’accueille une centaine d’invités dans mon appartement situé au 4e étage ? En plus de la difficulté d’accès, l’exiguïté des lieux ne me laisse aucune marge de manœuvre, c’est pour cela que j’ai opté pour la salle des fêtes”, nous dit Ahcène, rencontré près du lotissement Bouaziz de Tizi-Ouzou (Kabylie). Ce dernier nous fait savoir qu’il prépare depuis quelques mois le mariage de son fils aîné. “ C’est tout un budget qu’il faut prévoir. On y pense durant toute l’année”, ajoute notre interlocuteur.

A Tizi-ville, les salles des fêtes prolifèrent pour répondre à ce besoin, celui de satisfaire l’importante demande. Cependant, sur la trentaine ouverte cette année, pas moins de dix ont été fermées après enquête des services de la wilaya pour non-conformité aux normes recquises. Il faut dire que l’ambiance à Tizi-ville est animée, les klaxons des incessants cortèges ne laissent pas le chef-lieu souffler, de même que les encombrements qu’ils génèrent. En Kabylie, la venue des émigrés est attendue par les familles car les budgets des fêtes sont pratiquement montés “là-bas”. En effet, la prise en charge financière des différentes cérémonies de mariage se fait par nos émigrés qui prennent à leur compte les frais. “Nous nous occupons uniquement du côté organisationnel, nous attendons la venue de mon frère installé en France depuis très longtemps pour régler toutes les factures et envisager des dépenses supplémentaires”, nous indiquera Ammar qui s’apprête à convoler en justes noces. Si en ville la tendance est plutôt à l’organisation des cérémonies dans les salles des fêtes, ce n’est pourtant pas le cas sur les hauteurs de la ville des Genêts où la population continue à faire les fêtes “à domicile”. C’est en effet une tout autre ambiance qui se crée. Les fêtes dans le village s’étalent officiellement sur deux jours, les cortèges sont animés par la présence des troupes traditionnelles de tambourinaires ou Idheballen comme on dit chez nous. Ces derniers donnent un cachet particulier aux fêtes dans les villages.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après La Dépêche de Kabylie