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L’euro en force en Kabylie

jeudi 14 août 2008, par Rédaction

L’euro est en abondance en Kabylie avec l’arrivée des émigrés mais sa valeur résiste à la loi du marché puisqu’un euro coûte jusqu’à 118 dinars algériens.

L’euro et la Kabylie.

Par la force des choses, la Kabylie est devenue l’un des plus importants marchés parallèles de la devise notamment de l’euro. Une manne qui est injectée, en permanence, dans le quotidien des familles et des commerçants. Mais c’est en été que le mouvement de ces “capitaux” en devises devient le plus intense. A Tizi-Ouzou, c’est même devenue une constante indiscutable : “Quand le mercure s’affole, l’euro devient fou !.” Les demandes de change deviennent tellement importantes en cette période que le marché explose. A titre d’illustrations, le billet de 10 euros s’est échangé hier à Tizi-Ouzou contre 1 180 DA. Le dollar n’est pas en reste. En quelques jours seulement, il est passé de 7 500 DA le billet de 100 à 7 650 DA. Certes, les taux de change sont régulés, comme dans tout marché à caractère spéculatif, par les variations de l’offre et de la demande, mais il ne faut surtout pas se référer à certaines idées reçues pour expliquer cette flambée. Nos émigrés ne sont pas les seuls “coupables” de la folie exagérée de l’euro.

Un phénomène nouveau est venu, ces dernières années, bousculer l’ordre établi dans la bourse parallèle : les Algériens, y compris les kabyles, sont de plus en plus nombreux à vouloir passer leurs vacances à l’étranger. La destination la plus prisée demeure, sans nul conteste, la Tunisie. De fait, il parait logique que les vacanciers de “chez nous” participent à la hausse des taux de change boosté, en permanence, par les flux de liquidités injectés par nos émigrés qui échangent leur euro en dinars, le cercle du change devient plus intense en faisant l’opération inverse (du dinar à l’euro), grâce notamment, à nos vacanciers. Résultat des courses : trop de gens vendent leurs devises, trop de gens achètent la devise !) L’équation est simple, mais amplement suffisante pour maintenir l’euro sur des hauteurs vertigineuses. Une telle situation débouche, implacablement, sur un impact à double tranchants. D’un côté, les familles peuvent prétendre à des dépenses supplémentaires en été (camping, mariage, etc) grâce à l’apport de leurs enfants vivant “là-bas”, mais elles doivent supporter, au même temps l’incroyable hausse des produits de première necessité.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après La Dépêche de Kabylie