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Les Ninjas pour éliminer les terroristes en Algérie

jeudi 21 août 2008, par Rédaction

Des anciens Ninjas de l’unité antiterroriste dissoute affirment être prêts à reprendre du service et traquer les terroristes en Algérie.

Les Ninjas pour traquer les terroristes en Algérie.

La résultante de la dissolution du service central de répression du banditisme (SCRB, ex-ONRB) est aujourd’hui perceptible avec la recrudescence des attentats terroristes en Algérie, regrette un élément de ce service d’élite de la police aujourd’hui dissous. C’est avec amertume que d’ex-éléments de l’ex-SCRB, surnommés "Ninjas" en raison de leurs tenues, parlent des attentats terroristes perpétrés ces derniers jours, dont ceux qui ont ciblé un hôtel et un siége de l’ANP hier à Bouira. « Comme par le passé, l’Algérie a aujourd’hui besoin de ce corps des forces de sécurité pour mettre fin à la série de crimes perpétrés par les tueurs du GSPC. Nous ne demandons que ça, prêts à nous sacrifier pour l’Algérie », ajoutent-ils. « Les terroristes ont obtenu une grande victoire psychologique avec la dissolution du SCRB. Ce qui les encourage aujourd’hui à continuer à continuer à perpétrer des attentats », lance un jeune « ninja » (unité d’intervention de l’ex-SCRB) qui a participé à plusieurs opérations antiterroristes d’envergure. L’ex-SCRB a été créé en 1992 par décret présidentiel, du temps de feu Mohamed Boudiaf et était composé, à l’époque, 320 éléments de la police, du DRS et de la Gendarmerie nationale, tous aguerris en matière de lutte anti-terroriste. Le DRS et la Gendarmerie nationale ont quitté ce service central en 1997.

« La dissolution de ce service central de police a été effectuée sans un autre décret présidentiel, ce qui pose le problème de la légalité de cette dissolution », notent des éléments de l’ex-SCRB. « J’ai participé à l’opération antiterroriste ayant permis l’élimination d’El Bouti, un « émir » du GIA pour Alger. C’était en 1993. Cette opération a eu lieu à Bachdjarah. Dix autres terroristes ont été éliminés avec lui. Nous étions un groupe qui n’avait aucune peur d’affronter les terroristes, qu’ils soient du GIA, du GSPC ou autres organisations terroristes. Je me souviens, des « émirs » recommandaient à leurs acolytes d’éviter de se faire attraper par l’ONRB. Ils avaient peur de l’efficacité de l’ONRB », lance un ancien « ninja ». Ce jeune très déterminé et désabusé par la dissolution de l’ex-SCRB, d’un bon grade en arts martiaux et qui a participé à une opération qui nous a permis l’élimination de Djaàfar El Afghani. Un autre « ninja » parle de l’opération ayant permis l’élimination de Gousmi chérif, ex-« émir » du GIA, avec treize autres terroristes formant le groupe de Saoula. « Nous avons trouvé une lettre de Ali Benhadj, le numéro deux du FIS-dissous, sur Gousmi chérif, encourageant la poursuite du terrorisme en Algérie. Nous étions engagés et nous avons gagné une grande expérience en matière de lutte antiterroriste. Nombre de nos collègues ont été blessés lors de ces opérations et sont, aujourd’hui, livrés à eux-mêmes », lance-t-il. Aujourd’hui, le pays a besoin de nous et nous sommes prêts à reprendre nos activités pour combattre ceux qui sèment mort et désolation à coups de véhicules piégés et de kamikazes », estiment ces ninjas. « Nous avons entendu, au lendemain des attentats du 11 décembre, que les éléments de l’ex-SCRB allaient être rappelés pour former un nouveau service central de la police judiciaire (SCPJ) qui allait être créé, selon ces informations. Ce qui n’a, jusqu’à présent, pas été fait », selon ces Ninjas dont l’Algérie a plus que jamais besoin.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jour d’Algérie