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Pillage de pièces archéologiques en Algérie

jeudi 28 août 2008, par Samir

Le phénomène du pillage de pièces archéologiques ne faiblit pas en Algérie d’après les chiffres des services de sécurité.

Vols de pièces archéologiques en Algérie.

En 2007, les services de la Sûreté nationale et ceux de la Gendarmerie nationale ont enquêté sur 25 affaires de trafic et de vol de pièces archéologiques en Algérie et en ont récupéré 1 310 dont 26 de monnaies anciennes et 200 de fossiles d’animaux marins. Ce type de délits est un phénomène ancien, mais qui, selon le responsable de la cellule de la communication de la Gendarmerie nationale, a pris des proportions alarmantes depuis l’an 2000. Organisés en réseaux internationaux, ces trafiquants proposent « ces objets volés d’une valeur inestimable à la vente via Internet ». Dans nombre de cas, ce sont des touristes qui volent les objets sur les sites qu’ils visitent, notamment au parc Tassili dans le sud de l’Algérie, classé patrimoine international puis les vendent à des trafiquants qui, à leur tour, tentent de les commercialiser, cachés derrière l’anonymat de l’Internet. Parfois, ces touristes bénéficient de complicités d’Algériens. C’est le cas, lors des vols commis dans les musées. Plus de 200 sites Internet proposant des pièces venues d’Algérie ont été répertoriés par la Gendarmerie nationale, indique-on.

Selon des responsables, le terrorisme a profité aux pilleurs, notamment aux touristes occidentaux. En effet, « durant cette période, la priorité a été accordée à la lutte antiterrorisme. De 1990 à 1996, les services de la gendarmerie n’ont traité que trois affaires liées au pillage d’œuvres d’art et de 1998 à 2004, seules 25 affaires de trafic de patrimoine ont été recensées », note-on. Devant la progression des atteintes au patrimoine matériel et immatériel, l’Algérie a paraphé plusieurs conventions internationales ayant trait à la protection du patrimoine culturel et historique. Pour sa part, la Gendarmerie nationale a mis sur place trois cellules de protection du patrimoine. Parmi les mesures prises pour lutter efficacement contre ce trafic, une banque de données, comprenant des informations précises sur les pièces archéologies et culturelles que renferment les sites algériens, a été créée. L’Algérie, faut-il le rappeler, compte plus de 500 sites archéologiques et historiques, dont sept - Tassili, Timgad, Tipasa, Djemila, Oued M’Zab, la Casbah et Kalaât Béni Hamed - sont classés par l’Unesco patrimoine mondial.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant