Accueil > ALGERIE > La frontière Algérie-Maroc fait débat

La frontière Algérie-Maroc fait débat

samedi 30 août 2008, par Rédaction

La fermeture de la fontière entre l’Algérie et le Maroc pénalise le partenariat économique selon les entrepreneurs des deux pays.

La frontière Algérie-Maroc reste fermée.

Si la fermeture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc a été décidée par Alger, celle-ci est venue en réponse à l’instauration unilatéralement par le Maroc d’un visa d’entrée aux Algériens. L’escalade s’est accélérée quand le gouvernement marocain a accusé des Algériens de se livrer à des actes de violence sur son territoire, voire l’assassinat de deux touristes espagnols dans le casse d’un hôtel de Marrakech. Le Maroc a aussitôt fait porter toute la responsabilité à l’Algérie et annoncé l’instauration immédiate du visa pour les Algériens. Même si, depuis, les Marocains ont révisé leur position en supprimant définitivement le visa d’entrée, espérant dans la lancée que les Algériens fassent preuve de réalisme en acceptant le principe de réciprocité, le régime alaouite n’a pas cessé, ces deux dernières années, de mettre une pression terrible sur les autorités algériennes afin de les amener à rouvrir la frontière terrestre. Depuis quand ces voisins de l’Ouest se font-ils de plus en plus insistants pour l’ouverture de la frontière ?

En réalité, les Marocains ont commencé à « manifester leur intérêt » pour l’Algérie il y a peu de temps, c’est-à-dire depuis que le prix du baril du pétrole a commencé à grimper au début des années 2000. En effet, avec un baril à 100 dollars, l’Algérie a réussi à engranger des recettes supplémentaires qui font « tourner la tête » des hommes d’affaires marocains et des politiques marocains. Cette énorme manne financière ne peut laisser indifférents les Marocains qui veulent « avoir » leur part de gâteau.
C’est dire que cet intérêt soudain pour la réouverture de la frontière terrestre n’obéit pas uniquement à ce sacro-saint principe de stabilité et d’unité du Maghreb comme tentent de le faire croire les officiels marocains. Si le Maroc voit dans cette fermeture de la frontière « un fait singulier et exceptionnel dans le monde », il refuse catégoriquement de présenter ses excuses officielles, partant du principe que la décision prise en 1994 par Driss Basri, décédé il y a un an, était une « erreur stratégique ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant