L’Algérie pénalisée par la hausse de l’euro

Quand une flambée de l’euro était enregistrée, l’Algérie continuait à s’approvisionner à hauteur de 50% sur le marché européen. Seul changement, la proportion de produits importés de Chine devient beaucoup plus importante à un rythme de 200 millions de dollars par mois. Les importations en provenance de Chine ont atteint 1,3 milliards de dollars au cours des huit premiers mois de 2008. Ce pays reste le troisième fournisseur de l’Algérie. Si ces importations ont pour avantage de réduire la facture et, partant, de contribuer à freiner l’érosion du pouvoir d’achat des ménages, elles posent pour une partie de ces biens la question de leur qualité. Les frontières restent en ce sens très perméables. Ce fait est perceptible à travers l’ampleur de la contrefaçon, elle représente une bonne partie des cosmétiques, des pièces de rechange et des produits électriques commercialisés sur le marché.

En somme, les importations de l’Algérie se sont emballées. Les exportations hors hydrocarbures même en hausse de 1,3 milliard de dollars à fin août ne représentent que 2,47% des exportations globales.Ce qui montre que l’économie reste fragile. Elle est peu diversifiée. Les hydrocarbures assurent la quasi-totalité des entrées en devises de l’Algérie. Or, les prix des produits énergétiques restent très volatils. Autrement dit, l’économie est fortement dépendante des fluctuations des prix du pétrole. Pour sortir de ce cercle infernal de la dépendance, il s’agit de rendre notre commerce plus flexible, de développer les exportations hors hydrocarbures.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté