Accueil > ECONOMIE > L’Algérie sera pénalisée par la baisse du pétrole

L’Algérie sera pénalisée par la baisse du pétrole

lundi 6 octobre 2008, par Rédaction

Une baisse prolongée des prix du pétrole pénalisera l’Algérie dont les revenus dépendant essentiellement de ses exportations en hydrocarbures.

L’Algérie exporte du pétrole et du gaz.

L’Algérie est un pays monoexportateur et ses recettes en devises proviennent pour la plupart des hydrocarbures, donc elles sont directement liées au prix du pétrole. C’est pourquoi on peut penser de prime abord que la crise financière internationale pourrait avoir un impact sur notre pays, a estimé le ministre en guise de préambule. Mais il faut savoir qu’avec « des recettes qui dépassent actuellement 133 milliards de dollars, il faudrait que les prix du pétrole restent très bas pendant des années pour que notre pays soit touché par la crise financière », a expliqué le ministre. Donc, même en étant très pessimistes, a-t-il poursuivi, on peut affirmer que « l’Algérie ne sera pas touchée, du moins pas à moyen terme ». S’exprimant sur l’évolution des prix du pétrole, M. Khelil a déclaré que la crise des subprimes qui a éclaté aux Etats-Unis en été 2007 a été à l’origine de la faiblesse du dollar. Les spéculateurs ont profité de cette situation pour essayer de gagner encore plus. « Ce sont eux qui sont à l’origine de la hausse » vertigineuses des prix du pétrole, mais maintenant que le dollar commence à se renforcer par rapport à l’euro, les cours de l’or noir commencent à baisser.

L’autre facteur qui contribue à la baisse des prix est « la baisse de la demande pétrolière mondiale que certaines estimations évaluent à 3 millions de barils par jour », selon le ministre qui note que la demande est toutefois vigoureuse en Inde et en Chine. La consommation en Europe et aux Etats-Unis, ce dernier pays étant maintenant en récession, a diminué. Sera-t-elle compensée par la demande de l’Inde et de la Chine ? Personne ne peut vraiment répondre maintenant, a estimé M. Khelil, avant d’ajouter que tant que les économies indienne et chinoise ont une demande importante, la baisse de la demande mondiale ne devrait pas être très importante, ce qui ne devrait pas pénalisée l’Algérie. Le ministre de l’Energie explique encore : « Maintenant, on arrive à 85-90 dollars le baril (…). Ce sera plutôt l’offre et la demande qui réguleront le marché. Celui-ci commence d’ailleurs à se rétablir de plus en plus. » Il faut aussi tenir compte du fait que « beaucoup de spéculateurs se sont retirés, ne trouvant plus de liquidités ni de crédits en raison de la crise » financière. « Comment évoluera la demande mondiale, s’est demandé le ministre, qui est également président en exercice de l’OPEP, avant de répondre lui-même que personne n’est en mesure de le dire maintenant et qu’il faut attendre un peu pour une meilleure visibilité. Quoi qu’il en soit, il semble que les cours s’acheminent vers une régularisation en suivant la loi du marché, à savoir celle de l’offre et de la demande, tout en tenant parfois compte de l’évolution de certains autres facteurs tels le dossier nucléaire iranien et la situation géopolitique au Proche-Orient, a conclu M. Khelil.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant