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Rapport sur l’attentat contre le siège de l’ONU en Algérie

samedi 11 octobre 2008, par Rédaction

L’attentat terroriste qui a visé sur le siège de l’ONU à Alger en Algérie le 11 décembre dernier a fait l’objet d’une enquête d’experts onusiens.

Attentat contre le siège de l’ONU en Algérie.

Le groupe d’experts mis en place par les Nations unies pour situer les responsabilités dans les attentats terroristes ayant ciblé, le 11 décembre 2007 à Alger en Algérie, le siège de la représentation de l’ONU, a remis son rapport au secrétaire général de l’ONU. Un rapport dont une partie a été rendue publique mercredi dernier et qui met en évidence « un problème dans l’organisation des responsabilités en matière de sécurité, puisque c’est la même personne au niveau local d’une organisation des Nations unies qui est chargée des opérations de sécurité et de la performance du programme ». Les rédacteurs de ce rapport remis au secrétaire général de l’ONU signalent des « manquements significatifs dans le jugement et les performances des personnes impliquées » dans la sécurité de cette représentation onusienne. Un rapport de 88 pages, établi par ce groupe d’experts après avoir eu des entretiens avec 54 personnes et examiné des milliers de pages de documents, rejette, par la voie du chef du groupe Ralph Zacklin, la « négligence criminelle ». C’est un sommaire de ce document qui a été rendu public. Ancien sous-secrétaire général des affaires juridiques de l’ONU, Ralph Zacklin a déclaré que « le groupe a abouti à des conclusions concernant douze individus et un organe administratif », recommandant des mesures administratives à l’égard de six personnes et des mesures disciplinaires à l’encontre de quatre autres.

Ce groupe a noté, d’autre part, ce qu’il qualifié de « manque de supervision satisfaisante, de formation et de recrutement du personnel chargé de la sécurité qui ne peut être imputé simplement au manque de moyens financiers ». Le recrutement de ce personnel serait du ressort de l’institution onusienne. La menace brandie par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) était-elle sous-estimée par l’ONU ? « Les supérieurs hiérarchiques étaient préoccupés par l’Afghanistan, l’Irak, le Liban, la Somalie et le Soudan. L’Algérie n’était pas sur l’écran radar », a indiqué Ralph Zacklin. Depuis cet attentat, revendiqué par le GSPC et qui a fait de nombreuses victimes, dont 17 morts parmi le personnel de l’ONU, le niveau de sécurité autour de la représentation onusienne à Alger est passé de 1 à 3. Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a, par l’intermédiaire de son service de presse, rendu publics des communiqués dans lesquels il condamne les attentats terroristes perpétrés en Algérie, dont celui ayant visé la représentation onusienne à Alger, et exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de l’Algérie pour combattre ce fléau. Des appels au sein de l’ONU ont été lancés pour l’ouverture d’une enquête sur ces attentats. Forte de principes liés à la souveraineté, l’Algérie a refusé toute enquête étrangère sur place. Pour Alger, les auteurs de ces attentats lâches, dont celui ayant ciblé la représentation de l’ONU à Alger, sont connus et identifiés. D’ailleurs, le GSPC a revendiqué ces attentats. Cette organisation terroriste espérait, par ces actes ignobles, prouver sa « capacité de nuisance » après les coups importants que lui ont assénés les forces de l’ANP et de la sécurité algériennes. L’ONU a tenté de contenir ce différend, en expliquant que cette enquête n’a pas un caractère policier mais a pour but de tirer des conséquences plus générales devant servir à renforcer les mesures de sécurité dans le monde des représentations de l’ONU.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant