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L’Algérie présente au sommet de la francophonie de Québec

mardi 14 octobre 2008, par Rédaction

Le président Abdelaziz Bouteflika représentera l’Algérie au 12e sommet de la francophonie prévu la semaine prochaine à Québec au Canada.

L’Algérie et le sommet de la francophonie.

Même si aucun canal officiel ne l’a annoncé, l’invitation semble avoir été acceptée par le Président qui aura maintenu le suspense jusqu’au bout. Ce serait le 16 octobre qu’il devrait prendre le vol vers Québec, apprend-t-on de source crédible. Il faut dire que les Canadiens ont tout fait pour que le Président accepte l’invitation de Québec en espérant que ce dernier fera l’annonce officielle, voire exceptionnelle de l’adhésion de l’Algérie à la francophonie. Depuis quelques mois, les envoyés spéciaux du Canada ont été dépêchés à Alger pour convaincre le président Bouteflika à participer au sommet. Le Premier ministre canadien Stephen Harper a fait porter une lettre à Alger par le biais de son représentant personnel, Jacques Bilodeau, et Jean Charest- le Premier ministre québécois - a fait parvenir la sienne par le biais de sa ministre Monique Gagnon-Tremblay. Mais dans ce domaine, il faut davantage de tractations auxquelles a bien voulu se prêter le président Jacques Chirac. Le président Bouteflika s’est finalement rendu aux sommets de Beyrouth, en 2002, et de Ouagadougou, en 2004. Par contre il ne se déplaça pas à Bucarest en 2006, rompant la dynamique lui octroyant un statut d’observateur.

Avec ses 33,8 millions d’habitants, dont 22 millions de citoyens utilisant la langue française, l’Algérie est le deuxième pays francophone du monde. Deux fois plus francophone que le Canada qui compte 33,2 millions d’habitants. « Les deux pays ensemble constituent un contrepoids politique idéal à la France et à ses 64 millions d’habitants », rappelle l’ancien secrétaire d’État à la francophonie, Denis Paradis, ami du président algérien. Mais le président Bouteflika estime que l’OIF est devenue un « machin onusien pour les pays francophones », qui n’a aucune influence en dehors du cercle restreint des ex-colonies françaises. Cependant, on peut penser le ramener à l’idée de venir à Québec en octobre, nous confie un homme politique canadien, en lui rappelant que l’Algérie est le premier partenaire commercial du Canada pour l’ensemble du Maghreb et du Moyen-Orient. Grâce au Québec et à ses entreprises, les relations commerciales tiennent le coup depuis 30 ans : SNC-Lavalin a réalisé le Sanctuaire du martyr, à Alger ; Dessau-Soprin réalisera la Grande Mosquée d’Alger et dessinera sans doute les plans de l’autoroute est-ouest allant de la frontière marocaine à la frontière tunisienne ; une entreprise canadienne a vendu des simulateurs de vol à Air Algérie qui a établi une liaison directe avec Montréal ; Alcan construira une usine d’aluminium de sept milliards de dollars à Cap Djinet, près d’Alger.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant