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L’Algérie invitée à adhérer à l’organisation de la Francophonie

mardi 14 octobre 2008, par Rédaction

L’Algérie pourrait annoncer son adhésion à l’Organisation internationale de la Francophonie à l’occasion de son 12e sommet qui se tiendra à Québec au Canada.

L’Algérie pourra adhérer à l’organisation de la Francophonie.

Les principaux dirigeants québécois, qui viennent officiellement d’adresser une invitation au chef de l’Etat algérien pour assister au 400e anniversaire de cette province du Canada, comptent sur sa présence. Ils espèrent, dans la foulée, que l’Algérie, qui reste le deuxième pays francophone au monde après la France, fasse sa demande officielle pour intégrer cet ensemble afin de faire contrepoids à l’influence et à la mainmise de la France. Mais, pour l’instant, le gouvernement algérien n’a pas répondu positivement à cette invitation, de même qu’il n’a pas évoqué pour l’instant une probable adhésion à la francophonie. L’Algérie avait, rappelons-le, participé dernièrement aux travaux de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) en qualité « d’invitée spéciale », laissant ainsi la porte ouverte à une éventuelle adhésion. Selon les milieux diplomatiques, l’adhésion de l’Algérie à cet ensemble repose sur deux arguments pour expliquer ce virage à 180 degrés de la position algérienne. Selon eux, les modifications apportées à la charte de l’OIF au sommet de Bamako, en novembre 2000, qui consacre le dépassement de la doctrine basée sur l’usage commun de la langue française et prône une doctrine respectueuse de la souveraineté, des cultures et des langues des Etats membres, ont plaidé pour une adhésion de l’Algérie.

Deuxième pays francophone par la population, l’Algérie n’est pas membre de l’OIF mais possède un statut qu’elle conserve depuis le sommet de Beyrouth en 2002, qui aura marqué la première participation de l’Algérie à ce forum de débat des pays francophones. Ce statut « d’invité spécial » ne lui confère ni le droit au vote ni à la parole. En effet, depuis son accession à l’indépendance en 1962, l’Algérie boudait non seulement cette organisation mais elle l’accusait de « visées néocolonialistes ». Ainsi, les aides proposées par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) – bourses aux étudiants francophones, formation des enseignants en langue française et autres types de coopération culturelle – furent-elles systématiquement refusées par les Algériens. Chaque fois qu’un chef de gouvernement tentait un tant soi peu de relancer la coopération culturelle avec la France, on assistait à une levée de boucliers de la part de ceux qui, paradoxalement, ont été les premiers à mettre leurs propres enfants dans les écoles occidentales. Par ailleurs, deux sondages d’opinion, réalisés en 1999 et en 2001, ont révélé que plus de 70 % des Algériens étaient en faveur de l’enseignement du français dès la première année de l’école primaire. Le français « est un atout, pas une menace », a déclaré le président Abdelaziz Bouteflika. Avec ses 63 membres, l’espace francophone devient de plus en plus une force politique. En témoigne son rôle décisif à l’Unesco pour l’adoption de la Convention sur la diversité culturelle, en octobre 2005, à New York, pour promouvoir une Organisation des Nations unies pour l’environnement (ONUE) ou pour créer le Conseil des droits de l’homme. Aussi, les Québécois ne désespèrent pas de voir l’Algérie adhérer à la francophonie et l’annoncer triomphalement au Québec.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant