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Pourquoi l’Algérie refusait d’adhérer à la Francophonie

mardi 14 octobre 2008, par Rédaction

L’Algérie boudait la Francophonie depuis 1962 alors que les animateurs de celle-ci n’ont jamais désespéré de convaincre notre pays à adhérer à cet espace d’essence plus politique que linguistique.

L’Algérie a jusqu’ici refusé d’adhérer à la Francophonie.

En effet, les initiateurs des assises de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) n’omettent jamais de réserver un siège à l’Algérie. La chaise, de toute évidence, restait vide, et cette manière de gérer la situation s’est étalée sur trois décennies, c’est-à-dire depuis le lancement de l’espace le 20 mars 1970 sous l’appellation d’ACCT (Agence de coopération culturelle et technique). Il faut remonter en effet à cette époque pour comprendre les raisons du refus algérien. L’idée étant bien entendu française, la naissance de l’ACCT avait impliqué au moins deux chefs d’Etat qui n’étaient pas en odeur de sainteté avec Alger, à savoir le Sénégalais feu Léopold Sédar Sengho, et le Tunisien Habib Bourguiba. Tous les deux ont été cloués au pilori par feu Houari Boumediene qui les voyait comme des « sous-traitants » du néocolonialisme français en Afrique.

Même les 21 chefs Etat et de gouvernement qui ont signé à Niamey la convention portant création de l’ACCT n’ont pas été épargnés par Alger qui, par diplomatie interposée, ne s’est pas gênée pour les « rappeler à l’ordre ». La vision d’Alger était celle de s’organiser en un bloc alternatif qui aurait latitude de se comporter d’égal à égal avec les espaces politiques et économiques des pays du Nord. En définitive, cette organisation n’était pour Alger qu’un espace néocolonialiste, apte à prendre dans son giron linguistique et politique une cinquantaine de pays d’Afrique notamment. « A l’image de la Grande-Bretagne, la France voulait son Commonwealth à tout prix. Ce qui ne cadrait pas avec la politique de l’Algérie, certes utilisant la langue française à grande échelle, mais qui plaidait pour des relations d’égal à égal avec son ancien colonisateur », relève un ancien diplomate.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant