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L’Algérie doit rapatrier ses dépôts à l’étranger

samedi 18 octobre 2008, par Rédaction

Les pouvoirs publics doivent rapatrier les fonds et dépôts détenus par l’Algérie dans les banques et institutions financières étrangères selon le Parti des travailleurs.

L’Algérie a des fonds à l’étranger.

Une mesure prudentielle qu’impose, selon Mme Hanoune, le contexte de crise financière mondiale. Le gouvernement se doit, d’après Mme Hanoune, de « rapatrier une partie ou la totalité » des réserves entreposées aux Etats-Unis et en Europe, car celles-ci ne sont plus désormais « à l’abri ». « A ce que je sache, a-t-elle dit, le ministre des finances n’a aucune garantie de l’Administration Bush que les 43 milliards de dollars placés par l’Algérie en bons de Trésor américains ne seront pas utilisés pour financer le Plan Paulsen. » La porte-parole du parti s’insurge à ce propos contre le black-out que maintient le gouvernement sur le montant exact des réserves placées à l’étranger et l’exhorte à plus de transparence en la matière. « Le gouvernement ne donne pas de chiffres. On ignore combien, ni où ces réserves de changes sont entreposées, et si elles ne serviront pas à sauver de la faillite les banques étrangères, etc. » Louisa Hanoune s’est dit atterrée par les discours faussement « rassurants » des représentants du gouvernement. « Trêve de plaisanterie », répond-elle à ces derniers.

« L’Algérie n’est pas prémunie contre les impacts de la crise ! » Des répercussions ? Il y en a déjà et il y en aura certainement à l’avenir, souligne-t-elle. L’économie algérienne, entièrement dépendante des cours fluctuants du pétrole, ne manquera pas de subir les affres de la crise mondiale. Celle-ci aura des impacts aussi bien sur nos importations, notamment alimentaires, sur nos réserves de changes à l’étranger, sur l’avenir du Plan de relance, sur l’emploi. Nombre de sociétés étrangères présentes en Algérie, a-t-elle déclaré, se trouvent être déjà touchées et peuvent recourir à des licenciements massifs. La SG du PT cite Mittal Steel, Suez, des banques étrangères… menacées par le « gigantesque sinistre » financier. Une situation de risque majeur qui, aux dires de Mme Hanoune, doit inciter davantage le gouvernement à prendre des « décisions hardies », protectrices de l’économie nationale, du pouvoir d’achat, etc. et à réviser les politiques économiques dans le sens qui sauvegarde les intérêts nationaux.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après El Watan