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La France doit s’excuser pour ses graves crimes en Algérie

vendredi 31 octobre 2008, par Rédaction

La France doit s’excuser pour les horribles crimes qu’elle a commis en Algérie selon Cherif Abbas.

Cherif Abbas et les crimes de la France en Algérie.

A la veille de la célébration du 46e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le ministre revient à la charge pour réitérer la position de l’Algérie vis-à-vis de son ancien colonisateur. « Tant que des excuses ne sont pas formulées, il faut s’attendre au fait qu’il y ait toujours des tensions entre nos deux pays », fera-t-il remarquer. M. Cherif Abbas est allé jusqu’à dire que la France n’a pas atteint le degré de maturité et de conscience de l’Italie, qui, elle, a demandé pardon à la Libye. Cette question, qui parasite les relations algéro-françaises, continuera de causer des blessures d’un côté, comme de l’autre, jusqu’à ce que le pardon soit exprimé. Sur un autre volet, le ministre des Moudjahidine abordera, une fois de plus, la question des archives entre les deux pays. « Il est incompréhensible, dira le ministre, que la France s’entête à conserver des archives qui ne lui appartiennent pas. » Il s’agit des archives datant d’avant 1830, qui se trouvent actuellement en France. Concernant les archives datant de la période coloniale (1830-1962), le ministre affirme que des négociations sont toujours en cours avec la France pour trouver la meilleure formule pour les deux parties de les exploiter dans l’intérêt de l’Histoire.

Des documents qui ne seront pas, toutefois, ouverts en entier, puisque la France refuse d’ouvrir la partie qu’elle qualifie d’« archives de souveraineté ». La France a, de toute évidence, peur de dévoiler au monde entier les horreurs commises en Algérie. Aussi elle préfère garder au secret une partie de ces archives, en ne livrant que ce qu’elle veut. L’Algérie reste insatisfaite devant cette démarche et le ministre a réitéré, hier, la demande algérienne d’ouverture des archives relatives aux essais nucléaires français effectués en Algérie. « Nous devons avoir tous les documents relatifs aux essais nucléaires, car ces derniers font encore des victimes et nous sommes interpellés par le devoir de protéger nos concitoyens des mines antipersonnel », a-t-il indiqué, en rappelant l’obligation de la France quant à coopérer pour procéder au nettoyage des régions concernées. Revenant, par ailleurs, aux archives nationales, le ministre des Moudjahidine a exprimé sa déception face à leur sousexploitation par les historiens et chercheurs. « Nous avons des tonnes d’archives qui ne sont pas encore ouvertes. La partie des archives qui est disponible dans nos bibliothèques et dans nos centres n’est pas suffisamment utilisée dans l’écriture de l’Histoire », souligne-t-il. Mohamed-Cherif-Abbas ne clot pas ce chapitre de son intervention sans inviter les descendants de la famille révolutionnaire à remettre les archives détenues aux musées des moudjahidine, érigés pratiquement dans chaque wilaya.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie