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L’Algérie appelle l’Arabie Saoudite à baisser sa production

lundi 3 novembre 2008, par Samir

L’Algérie espère que l’Arabie Saoudite baissera sa production de pétrole conformément à la décision de l’OPEP.

L’Algérie et l’Arabie Saoudite exportent du pétrole.

Le ministre de l’Energie et des Mines et président en exercice de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), M. Chakib Khelil, qui a fait ce constat hier, a estimé que « la décision de l’OPEP va prendre du temps pour se mettre en place ». Intervenant sur les ondes de la chaîne III, M. Khelil, a insisté sur le fait que le marché comprenne que la décision est « sérieuse » et pour cela les membres de l’OPEP sont tenus d’informer leurs clients sur la baisse de 5 % de la production à compter du début de novembre. « Plusieurs pays l’ont fait, dont l’Algérie, et nous attendons que les autres membres le fassent aussi », a-t-il déclaré. Cela constitue le meilleur signal pour le marché, au delà de toutes les affirmations faites çà et là sur une éventuelle nouvelle baisse de la production, a-t-il souligné. Le président en exercice de l’OPEP a laissé entendre que le plus gros producteur de l’Organisation, l’Arabie saoudite, qui a « été solidaire avec la décision de l’OPEP pourrait se désolidariser avec les autres membres ; mais elle pourrait le faire indirectement et il sera difficile de le savoir avant un ou deux mois quand on verra l’enlèvement des compagnies ».

L’Arabie saoudite contribue avec 700 000 à 800 000 barils/jour à la décision de réduction de l’OPEP et jusqu’à maintenant ce pays « n’a pas encore informé ses clients de la réduction de la production », ce qui laisse planer le doute sur ses intentions. Selon le ministre de l’Energie et des Mines, « si ce pays ralentit la baisse ou ne baisse pas sa production, cela affectera les prix ». En tout état de cause, « si les membres veulent des prix stables à 70 ou 80 dollars, ils n’ont pas d’autre choix que de répercuter la baisse ». Pour l’heure, les prix du pétrole dépendront de la situation économique mondiale, affirme le président de l’OPEP. « A long terme, dans 2 ou 3 ans, les cours vont évoluer vers le haut parce qu’il y aura un désinvestissement et beaucoup de projets à l’arrêt », a-t-il ajouté. M. Khelil a, par ailleurs, assuré que l’OPEP (dont l’Algérie est membre) « ne va pas revoir sa politique de quotas car tout le monde en est satisfait ». Interrogé, en outre, à nouveau sur l’OPEP du gaz, M. Khelil, a souligné qu’ »il y a déjà un forum de pays exportateurs de gaz qui ne peut agir ni sur les prix ni sur les quantités de production ». Le groupe de travail mis en place à Doha pour réfléchir à la question se réunira à Moscou « pour voir quel changement de statut peut être opéré sur le forum ». Ce dernier « n’a pas d’impact sur le marché gazier car les contrats sont à long terme et les prix indexés sur ceux du pétrole », a expliqué le ministre. Selon lui, « il n’est pas possible que le prix du gaz devienne indépendant du pétrole avant 10 à 15 ans. Il le sera quand le marché du GNL sera développé ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant