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Bouteflika restera président de l’Algérie au delà de 2009

vendredi 14 novembre 2008, par Rédaction

Abdelaziz Bouteflika demeurera très probablement président de l’Algérie au delà de 2009 grâce à la suppression de la limite des mandats présidentiels.

Abdelaziz Bouteflika restera président de l’Algérie.

Après le plébiscite dont a bénéficié la révision de la Constitution, hier matin au Palais des Nations, il est devenu évident plus que jamais que le Président Bouteflika n’a en face de lui aucun concurrent de taille à même de faire planer un quelconque doute sur l’issue de la prochaine élection présidentielle en Algérie, attendue pour le mois d’avril 2009. Même si les autres dispositions ainsi adoptées revêtent un intérêt certain, il serait quelque part « hypocrite » de vouloir ignorer que le débat du jour concerne les amendements qui ont revu le fonctionnement du pouvoir exécutif. Ainsi donc, celui qui nous annonçait sans l’ombre d’un doute, au mois de Ramadhan passé, que la révision de la Constitution aura bel et bien lieu dans un avenir très proche, Ahmed Ouyahia en l’occurrence, aurait également pu nous renseigner sur les intentions immédiates du Président de la République. Ce dernier, qui s’apprêterait à sillonner le territoire national en vue de s’enquérir de l’état d’avancement de centaines de chantiers lancés sous sa coupe, ne peut avoir projeté ce périple s’il n’avait pas l’intention de remplir un troisième mandat. Ce qu’il convient de relever en outre, à la lecture des amendements apportés, c’est que le premier ministre a bel et bien le droit de se porter candidat à la présidence de la République, cela en cas d’empêchement ou de décès du Président de l’Algérie.

En revanche, nul ne peut démettre le Gouvernement en place si le Président de la République venait à être empêché d’exercer ses fonctions. Ce sont là des gardes-fous importants, auxquels il faudrait sans doute ajouter le « gel » de nombreux pouvoirs constitutionnels jusqu’à ce qu’un nouveau président soit dûment élu au suffrage universel. Or, ces dispositions, si elles devaient être « lues » suivant le contexte politique actuel, permettent de comprendre beaucoup mieux certaines déclarations d’Ahmed Ouyahia. Celui-ci, dont les ambitions présidentielles ne sont un secret pour personne, avait clairement signifié qu’il ne se présenterait jamais contre le Président de la République. Il en devient ainsi le « dauphin attitré » suivant les dispositions légales de la Constitution de l’Algérie. Quant aux risques de dérives islamistes, si l’on excepte tous les gardesfous, tant visibles qu’invisibles déjà mis en place, il suffit de souligner que la meilleure prévention demeure et demeurera une plus grande justice sociale en Algérie ainsi que la fin de l’arbitraire et de l’exclusion afin, que le peuple ne succombe plus aux discours populistes et sans lendemain de ces agitateurs.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après Le Courrier d’Algérie