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L’Algérie doit développer son économie hors pétrole

dimanche 16 novembre 2008, par Rédaction

L’Algérie devra agir rapidement pour développer son économie hors pétrole et gaz pour réduire sa vulnérabilité aux chocs extérieurs.

L’Algérie et l’économie hors pétrole.

Pour le FMI « le défi majeur de l’Algérie à moyen terme est donc d’assurer une croissance hors hydrocarbures forte et soutenable, afin de réduire davantage le chômage et d’accroître le niveau de vie de la population », indique la mission. Ce qui ne pourrait être possible, que si sont assurés « la stabilité macroéconomique mais aussi l’approfondissement des réformes structurelles, qui sont restées timides, en particulier en matière de désengagement de l’Etat des secteurs industriel et financier ». Ce qui, pour lui, ne serait pas en contradiction avec la tendance interventionniste mondiale, parce qu’en Algérie, « le secteur bancaire est à 90 % public, d’où le besoin de désengagement de l’Etat des banques qu’elle devra opérer sur le long terme et non dans l’immédiat. D’ailleurs, l’arrêt de la procédure de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) est due, selon lui, au retournement des marchés donc « il faudra attendre qu’ils se stabilisent afin d’enclencher le processus de désengagement de l’Etat. Mais c’est probablement en ayant en tête la lugubre affaire Khalifa et d’autres sombres détournements financiers, que le FMI glisse aux autorités algériennes comme dernière recommandation que « à l’avenir, il s’agira de veiller au développement sain du secteur financier, d’assurer l’intégration croissante du pays dans l’économie régionale et mondiale, et d’améliorer le climat des affaires ».

Interrogé sur l’utilité des importantes liquidités financières dans les banques publiques, Joël Toujas-Bernaté estime que ceci « traduit la prudence des politiques financières, pour ne pas créer de surchauffe dans l’économie et rajouter aux pressions inflationnistes ». Il dit cependant encore une fois « le secteur bancaire doit assurer un financement sain de l’activité économique et le ministre doit s’assurer que les banques font bien leur travail ». Il conseille « une gestion prudente de ces liquidités par le financement de projets pas trop risqués ». Le placement par l’Algérie à l’extérieur d’une part de ses réserves de change, lui fait dire que « ces créances de l’Algérie sur l’étranger résultent des soldes courants très positifs qui ont été investis d’une façon très très prudente de la Banque d’Algérie dans des actifs aux Etats-Unis et en Europe. Ces avoirs ne comportent aucun risque en capital. Nous n’avons aucune préoccupation par rapport à la façon dont ils étaient investis. Nous saluons la Banque d’Algérie pour ce placement ». L’envoyé du FMI avoue quand même qu’un débat aurait dû être posé sur comment les réserves du fonds de régulation devaient-elles être investies d’une façon plus efficace. A une question sur la création de fonds souverains, il répond que « la question ne devrait plus se poser au regard de la détérioration de la situation financière internationale parce que dans ce cas, les ressources de fonds souverains n’auraient pas pu être mises à disposition ». Pour lui, les ressources du FRR pourraient constituer un amortisseur pour la poursuite des investissements. Quant à la dévaluation du dinar, Toujas-Bernaté a relevé que « cette sorte de controverse ne reflétait pas l’avis du FMI à l’égard du dinar algérien... ».

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran