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L’Algérie doit se doter d’un modèle énergétique

mercredi 19 novembre 2008, par Samir

L’Algérie s’interroge encore sur quel modèle énergétique devront se fonder ses futures stratégies de développement économique.

L’Algérie veut un modèle énergétique.

Si le principe des énergies renouvelables comme source alternative a été retenu, sa concrétisation sur le terrain ne devrait pas voir le jour avant au moins une vingtaine ou une trentaine d’années, voire même plus. Pour le professeur Chems Eddine Chitour, l’Algérie « se doit d’avoir un modèle énergétique » qui doit être construit d’une manière à « laisser aux générations futures suffisamment d’énergie pour se développer », a-t-il déclaré hier lors d’une rencontre sur les stratégies énergétiques des Etats et des compagnies, organisées à l’occasion des 8es Journées scientifiques et techniques de Sonatrach. Certes, les énergies solaire et nucléaire s’imposent comme sources alternatives au gaz, mais les questions liées à leur coût de financement et leur stockage constituent, selon M. Chitour, un sérieux problème. C’est pour cela, estime-t-il, qu’en 2030, « la part des énergies renouvelables dans les bilans énergétiques restera faible par rapport aux énergies fossiles mondiales ». En Algérie, le gouvernement est résolu à développer les énergies renouvelables à long terme, notamment l’énergie solaire, en se basant sur des prévisions de croissance de 50 % de la consommation électrique d’ici à 2030.

La volonté de l’Etat de porter à plus de 50 % le taux de pénétration du gaz en 2013 posera la question de la disponibilité des réserves.
Partant de là, l’énergie solaire est une « bonne chose » mais qui « coûte cher et nécessite des préalables », estime M. Abdelaali Badache, directeur général du développement et de la stratégie à Sonelgaz. Cette entreprise considère qu’il faut d’abord « développer la recherche au niveau des universités et l’expertise locale en la matière, développer une industrie nationale et assurer un mixe énergétique ». Pour M. Chitour, « il est scandaleux que l’Algérie n’ait pas encore un programme solaire qui permette d’alimenter toute l’Europe, alors que le Sahara est en mesure d’approvisionner tout ce continent ». En tout état de cause et même si les énergies renouvelables s’imposent aujourd’hui comme un choix incontournable, M. Chitour estime, néanmoins, que « le pétrole ne va pas disparaître, même s’il sera plus rare de trouver de grands gisements, ce qui signifie que les prix vont augmenter de nouveau ». L’or noir coûtera peut-être plus cher à l’avenir car, pour le moment, « il est très bon marché et même bradé ». C’est pour cela que, selon lui, l’OPEP doit tout faire pour que les prix ne se détériorent pas.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant