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Des terroristes devenues milliardaires en Algérie

mardi 2 décembre 2008, par Samir

Plusieurs anciens terroristes sont devenus des milliardaires en Algérie grâce à l’argent du racket et des enlèvements.

Des terroristes milliardaires en Algérie.

Dans une déclaration au Jeune Indépendant, le président de la cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), Abdelmadjid Amghar, rencontré hier au Centre africain d’études et de recherches sur le terrorisme en marge des travaux du séminaire sur la lutte contre le financement du terrorisme en Afrique du Nord et de l’Ouest, a indiqué que « les repentis qui se sont enrichis avec l’argent de rackets ou par d’autres activités liées à des actes terroristes en Algérie ne peuvent pas être exempts des enquêtes sur le blanchiment d’argent. Les repentis enrichis avec cet argent peuvent être inquiétés ». La CTRF enquête-t-elle sur des affaires de ce genre ? Abdelmadjid Amghar n’y répond pas par la négative. « Des enquêtes sur le blanchiment d’argent en Algérie sont menées et il se pourrait que des repentis figurent parmi les personnes concernées. De prime abord, nous ne pouvons pas savoir si la personne concernée par une enquête est repentie ou non, mais les repentis peuvent être inquiétés, surtout lorsque nous sommes destinataires de déclarations de soupçon de banques ou d’entités déclarantes (…) Les repentis enrichis avec l’argent de rackets ou par d’autres activités terroristes peuvent être inquiétés de deux sortes : la première, celle des assujettis sur la base de l’article 19 de la loi 05-01 par le biais de renseignements parvenant des banques et des assurances et la deuxième sur la base de l’article 21 de la même loi », nous a-t-il indiqué.

Et d’ajouter que, d’autre part, « la CTRF ne peut pas s’autosaisir, elle analyse les déclarations de soupçon qui lui parviennent à travers des rapports confidentiels ». Sur un autre registre, le président de la CTRF nous a annoncé que « l’Algérie a le droit de récupérer l’argent provenant de la corruption et transféré hors du territoire national ». Un droit consacré par les conventions internationales contre le blanchiment d’argent ratifiées par l’Algérie. « Pour ce faire, il faut qu’il y ait des décisions de justice définitives dans ces affaires », a-t-il fait remarquer. 300 000 euros blanchis dans une autre affaire « Depuis le début de l’année en cours, la CTRF a reçu 138 déclarations de soupçons émanant d’établissements bancaires et autres. Deux de ces déclarations ont abouti à des actions judiciaires et l’une d’elles, l’affaire du Fonds algéro-koweïtien d’investissements en l’occurrence, dans laquelle 7,8 millions d’euros ont été détournés, est passée en procès et l’accusé, en fuite, a été condamné à dix années de prison ferme par le tribunal de Bir Mourad Rais », a affirmé Abdelmadjid Amghar. « La deuxième affaire est relative au blanchiment de 300 000 euros », a ajouté le président de la CTRF sans donner plus de détails. L’argent de 4 terroristes algériens gelé par le Conseil de sécurité. Evoquant le gel de l’argent de 4 terroristes algériens, dont Abou Mossaâb Abdelouadoud, « émir » national du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), par le Conseil de sécurité de l’ONU, le président de la CTRF a déclaré qu’il a été effectué sur la demande de l’Algérie. « Le gel de cet argent est une preuve de la reconnaissance par la communauté internationale du caractère terroriste des activités de ces 4 Algériens », a-t-il affirmé.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant