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ADP veut continuer à gérer de l’aéroport d’Alger

mardi 2 décembre 2008, par Samir

Aéroports de Paris (ADP) ambitionne de prolonger le contrat de gestion de l’aéroport d’Alger qui expire en 2009.

ADP gère l’aéroport d’Alger.

L’aéroport d’Alger devra se préparer à accueillir des avions gros porteurs à moyen et à long terme. Une éventualité qui sera intégrée dans le cadre d’un nouveau schéma directeur d’aménagement qui sera lancé par l’Aéroport de Paris (ADP), qui détient le contrat de gestion de cette infrastructure depuis 2006. Le directeur général exécutif de l’aéroport d’Alger, M. Francis Latarjet, a évoqué cette possibilité hier à l’occasion de la dernière table ronde organisée dans le cadre des Journées technologiques françaises (JTF) en Algérie. Il a ainsi affirmé que « tout aéroport dans le monde doit envisager l’éventualité d’accueillir des avions gros porteurs. Comme nous lançons un schéma directeur d’aménagement de l’aéroport pour mieux connaître son avenir en terme de développement et les limites du développement possible, il serait bon d’introduire dans l’élaboration de ce schéma l’hypothèse selon laquelle on puisse un jour accueillir des gros porteurs ». Cette perspective, a-t-il dit, « nécessite des aménagements spécifiques notamment au niveau de la piste, des espaces pour le parking avion, ainsi que des systèmes de double ou triple passerelles télescopiques pour pouvoir embarquer des passagers dont le nombre peut aller jusqu’à 700. Cela nécessite également « des investissements qu’il faut étudier et examiner ».

M. Latarjet a toutefois admis qu’ »une telle perspective n’est pas pour demain, mais c’est notre devoir de la prévoir dans le cadre d’un schéma directeur à court, moyen et long termes qui prenne en compte les risques de saturation de l’aéroport ». Il a, par ailleurs, assuré que l’aéroport a les moyens de financer et de réaliser de tels investissements. Aéroport d’Alger : le chiffre d’affaires en hausse de 30 % M. Latarjet explique que depuis la mise en œuvre du contrat, le chiffre d’affaires de l’aéroport a augmenté de 30 % en 2008 par rapport à 2007. La croissance du trafic a progressé de 9 % entre 2006 et 2007 et devrait encore augmenter dans la même proportion cette année. L’aéroport d’Alger enregistre un trafic annuel de 4 millions de passagers, dont 2,5 millions vers l’international, et 53 000 mouvements d’avions. De plus, a-t-il poursuivi, « l’aéroport s’autofinance, n’a plus besoin de subvention et a dégagé des bénéfices nets. Nous avons pu rémunérer l’actionnaire EGSAA presque à hauteur de son investissement, comme nous avons revalorisé les salaires ». Après près de trois ans de la mise en œuvre du contrat de gestion de 4 ans, « nous avons réalisé des résultats très positifs avec de très bonnes perspectives d’avenir », a estimé M. Latarjet, en soulignant toutefois que la période de 4 ans pourrait ne pas suffire pour mener à bien sa mission car « il reste beaucoup à faire ». Il s’explique : « C’est un contrat exigeant et ambitieux et je ne suis pas sûr que l’on puisse partir d’ici à la fin de 2009. Il faudra sans doute prévoir une prolongation du contrat ou partiellement sur quelques domaines pour lesquels nous n’aurons pas eu suffisamment de temps ». Ces domaines concernent essentiellement « la formation des ressources humaines ». Si prolongation il y a, elle pourrait être d’un an, a-t-il dit, tout en estimant qu’il est prématuré d’en parler.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant