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L’Algérie menacée par les drogues de synthèse

mercredi 3 décembre 2008, par Rédaction

L’Algérie est confrontée au risque de propagation des drogues de synthèse selon les experts.

Les drogues de synthèse en vente en Algérie.

Des drogues jusque-là méconnues, mais dont les effets néfastes mettent en alerte les hautes autorités du pays. Pour y faire face, un séminaire de formation sur leur détection et répression a été organisé hier à l’Ecole supérieure de police à Alger. Cette rencontre qui entre dans le cadre du programme d’action du réseau MedNet, coordonné par le groupe Pompidou du Conseil de l’Europe, vise à renforcer les capacités et connaissances des services de lutte contre la drogue dans le domaine des drogues de synthèse. Selon Abdelmalek Sayeh, directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, les drogues de synthèse sont fabriquées à partir de substances chimiques qui sont produites légalement puis détournées pour la fabrication de ces drogues. Actuellement l’Algérie en est épargnée, mais la menace reste de mise d’autant que l’Europe en est grandement affectée. Ce qui n’exclut pas notre pays de se voir à son tour sombrer dans la consommation de cette drogue qui, de l’avis des spécialistes, est plus dangereuse que les drogues naturelles telles que le canabis, le Hachich etc.. Affirmant qu’à l’heure actuelle, les cas de consommation des drogues de synthèse sont très rares, voire infimes en Algérie, M. Sayeh expliquera cet état de fait, par l’abondance des drogues naturelles sur le marché algérien, qui se vendent, de surcroît, à un prix abordable. « Mais avec la lutte acharnée menée par les services de sécurité contre les vendeurs et revendeurs de ces substances, il faut s’attendre à un changement d’habitudes de consommation », prévient M. Abdelmalek Sayah.

D’où l’intérêt accordé au perfectionnement des personnels de laboratoires de Police scientifique en matière d’analyse et d’expertise de ces produits et l’acquisition des étalons et produits nécessaires au travail d’analyse et d’expertise en laboratoire. Interrogé sur le risque de production de drogue de synthèse à l’intérieur même du territoire national, M. Sayeh indiquera que cette supposition est à écarter d’autant que cette industrie demande des moyens et spécialistes, comme elle a besoin d’un marché pour l’écoulement de la marchandise. Une enquête nationale sur la prévalence de la drogue dans la société algérienne sera lancée à la mi-décembre en cours. Selon le directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayeh, cette enquête, la première en Algérie, touchera 10 000 familles, soit 45 000 personnes. Elle concernera les tranches d’âges de 12 à 15 ans, de 15 à 20 ans, de 20 à 40 ans, ainsi que la tranche de plus de 40 ans et sera réalisée sur la base de questionnaires individuels. Le résultat de cette enquête, a-t-il indiqué, sera rendu public le mois de juillet de l’année prochaine.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jour d’Algérie