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L’Algérie dotée d’une solvabilité externe jusqu’à 2015

samedi 6 décembre 2008, par Rédaction

L’Algérie a acquis une solvabilité externe jusqu’à 2015 lui permettant d’être à l’abri des effets de la crise financière internationale.

L’Algérie a une solvabilité externe jusqu’à 2015.

Les retentissements de la crise pourraient se faire ressentir sur le volume des recettes pétrolières sous l’effet de la baisse des cours du pétrole, mais le financement des principaux investissements publics se poursuivra au moins pour les trois prochaines années. Le risque sur ces investissements pourrait, toutefois, se faire ressentir sur le moyen et le long terme. « L’Algérie est actuellement loin des contrecoups de la crise car elle a pu acquérir sa solvabilité externe à la faveur de la hausse constante des avoirs du Fonds de régulation des recettes, actuellement à 60 milliards de dollars environ, et des réserves de change qui ont dépassé 136 milliards de dollars, couvrant 4 ans d’importations », a expliqué M. Benachenhou, lors d’une rencontre-débat sur les conséquences de la crise financière sur l’économie nationale, organisée mercredi soir par le Forum des chefs d’entreprise (FCE). A ces deux facteurs importants qui permettent à l’Algérie d’être dans une situation confortable, l’ancien ministre des Finances a ajouté que la baisse de la dette extérieure a également renforcé cette solvabilité. Il a affirmé que les turbulences économiques provoquées par la crise financière pourraient se faire ressentir sur le volume des revenus pétroliers, sous l’effet du repli des cours mondiaux de brut et d’une baisse insignifiante du taux d’épargne, actuellement de l’ordre de 60 %, et dont une grande part est de nature publique.

« Mais en général, l’Algérie n’est pas sous la menace de cette crise et le financement des principaux investissements publics se poursuivra au moins pour les trois prochaines années, même si le prix du pétrole tombe au dessous de 37 dollars le baril », a-t-il encore affirmé. M. Benachehou a dit s’attendre à des perspectives aussi bonnes pour les investissements étrangers déjà engagés ou en cours de maturation. « Les investisseurs étrangers ont de bons projets à développer en Algérie et comptent s’y tenir, alors que les banques publiques disposent de plus de liquidités et de fonds propres nécessaires pour le financement de ces projets », a-t-il argué. L’ancien ministre de l’Economie, M. Hocine Benissad, a également estimé que l’Algérie est actuellement loin de ces turbulences internationales, expliquant ce fait par « la déconnexion de son système financier de la place financière internationale ». Il a toutefois prévenu que la principale conséquence de cette crise sur l’Algérie demeure la baisse des prix du pétrole qui risquerait, à moyen et long terme, d’affecter les investissements publics engagés. L’idée de la solvabilité extérieure de l’Algérie a été également partagée par le directeur général de la filiale algérienne de l’armateur international Maersk Lines, M. Laurent Bresson, qui a constaté une stabilisation, voire une relative hausse du volume de trafic maritime de marchandises en Algérie en 2008, face à une baisse de 10 % du volume global de ses activités mondiales. « L’Algérie sera encore attractive et nous prévoyons une croissance de 13 % de notre activité en 2009 », a-t-il assuré.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant