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Décision historique de l’OPEP en Algérie

jeudi 18 décembre 2008, par Rédaction

Les pays de l’OPEP réunis en Algérie ont décidés d’une baisse historique de la production de pétrole pour freiner la chute du prix du baril.

Réunion de l’OPEP en Algérie.

C’était un secret de polichinelle, l’Opep a finalement matérialisé ses menaces en décidant hier à Oran en Algérie de retirer 2,2 millions de barils par jour (mbj) sur leur quota de production de 27,3 mbj, portant ainsi à 4,2 millions le total de la baisse par rapport au niveau de production de septembre. Une baisse qui sera effective à compter du 1er janvier 2009. Déjà, mardi, les informations sur cette baisse substantielle ont filtré. Conseillée par les experts du Comité de suivi, l’Opep devait non seulement annoncer aux marchés boursiers une décision ferme, mais aussi le faire le plus tôt possible, afin de prouver qu’il n’y a pas de divergences au sein de l’Organisation. Des divergences qui auraient nuit considérablement à l’effet d’annonce souhaité par l’Opep. En clair, le cartel voulait être pris au sérieux par les marchés. Et c’est effectivement ce qui s’est produit. Les prix du Brut ont enregistré une hausse, hier, en début d’échanges européens, au moment où le cartel réuni est arrivé à un consensus sur une réduction de sa production de deux millions de barils par jour. Le baril de Brent de la mer du Nord pour le contrat de février (premier jour de cotation) valait 48,46 dollars, en hausse de 1,81 dollar par rapport à la clôture de mardi soir. A New York, le baril de « light sweet crude » pour livraison en janvier s’échangeait à 45,15 dollars, prenant 1,55 dollar.

Pour sa part, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fait valoir, hier, la nécessité pour les pays producteurs de pétrole de prendre des décisions « rationnelles et justes » pour stabiliser le marché dans l’intérêt de tous. « Les règles de bonne gouvernance nous obligent à prendre des décisions économiquement rationnelles et humainement justes », a souligné le chef de l’Etat après avoir rappelé que « la baisse de la demande, causée par la récession mondiale de l’économie, doit nécessairement entraîner un ajustement de l’offre ». « Pourquoi continuer à inonder le marché avec des quantités de pétrole brut qui n’auraient pas d’acquéreurs », s’est-il demandé dans une allocution prononcée à l’ouverture de la 151ème Conférence extraordinaire de l’Opep à Oran. Il a souligné que les pays producteurs « ne peuvent pas, aujourd’hui, rester impassibles devant l’écroulement de leurs revenus », recommandant à ces derniers de défendre « légitimement » leurs intérêts et donc « préserver leurs chances de développement ». Dans ce contexte, le chef de l’Etat a rappelé les efforts déployés par l’Algérie en prônant, « dès les premiers signes d’un retournement du marché, une anticipation des développements à venir et d’ajuster l’offre, comme le fit l’Opep à sa conférence de septembre dernier ». C’est ainsi que l’Algérie, qui préside l’Opep, a appelé « à une réunion extraordinaire pour évaluer l’ampleur des conséquences sur la demande pétrolière mondiale afin de prendre les mesures nécessaires pour enrayer la chute des prix », a rappelé le président Bouteflika.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier