Accueil > ECONOMIE > L’Algérie peut financer ses investissements pendant deux ans

L’Algérie peut financer ses investissements pendant deux ans

lundi 22 décembre 2008, par Rédaction

L’Algérie a suffisamment de ressources financières pour pouvoir financer ses investissements publics jusqu’à 2010 selon le gouverneur de la Banque d’Algérie.

L’Algérie a de quoi financer ses investissements publics.

Après le ministre des Finances, qui a parlé d’un sursis de trois ans pour le pays en cas de persistance de la crise financière internationale, c’était, hier, au tour du gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci, de rassurer. Lors d’une conférence animée à l’Ecole supérieure des banques devant tous les responsables du secteur financier et bancaire, M. Laksaci a assuré que l’Algérie a les moyens « de financer les dépenses d’investissements de l’Etat et de couvrir les flux de crédits bancaires sains à l’économie sur une période de plus de deux ans, même à un rythme supérieur à celui enregistré en 2008 ». Ces ressources s’élèvent à « plus de 6 610 milliards de dinars (plus de 88 milliards de dollars) répartis entre l’argent cumulé dans le Fonds de régulation des recettes, estimé à 4 192,5 milliards de dinars à la fin de novembre 2008, et l’excédent de liquidités des banques évalué à 2 418 milliards à la même période ». Aujourd’hui, le pays se trouve dans une situation où le taux d’épargne budgétaire, qui représente plus de 20 % du PIB, est supérieur à l’investissement, d’où la nécessité, d’après M. Laksaci, d’améliorer « l’intermédiation financière afin de mieux canaliser la très forte épargne nationale vers les investissements productifs ».

Dans ce cadre, les banques sont appelées, a affirmé le gouverneur de la Banque d’Algérie, « à faire des efforts plus soutenus en matière de financement du développement des PME ». Comme cela a déjà été indiqué il y a quelques semaines, M. Laksaci a réitéré le fait que « l’important niveau des réserves de change permet à l’Algérie de faire face sereinement aux chocs externes si la crise financière internationale conjuguée à une récession généralisée au niveau mondial venait à perdurer ». Toujours optimiste, il a estimé que « la gestion prudente des ressources au cours de ces dernières années dans un contexte de renforcement de la stabilité du système bancaire permet à l’Algérie d’appréhender avec sérénité ses objectifs économiques de moyen terme ». Mais le risque d’impact n’est pas inexistant, puisque, de l’avis même du gouverneur, la crise financière internationale et la dégradation corrélative de la situation économique mondiale ont notamment pour effet « la réduction du rendement sur le placement des réserves de change, conséquence des taux d’intérêt bas sur les marchés internationaux ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant