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Le don d’organes en Algérie

jeudi 25 décembre 2008, par Rédaction

La promotion du don d’organes auprès de la population en Algérie permettra de sauver des vies grâce aux opérations de greffe d’organes.

Le don d’organes en débat en Algérie.

Ainsi, c’est en présence de personnalités du corps médical et d’hommes de culte tels que l’ancien ministre des Affaires religieuses M. Saïd Chibane, le professeur Si Ahmed du CHU de Blida en Algérie et nombre d’autres spécialistes qu’une rencontre s’est tenue à la salle de conférence de la mosquée Kawther de Blida, à l’effet d’expliquer aux imams officiant dans cette wilaya et venus assister à cette journée d’étude comment un seul cadavre peut permettre de sauver quatre vies humaines ou d’améliorer le sort dix autres par le simple prélèvement d’organes. Dans son intervention, le professeur Si Ahmed a souligné : « La politique de transplantation d’organes à partir de cadavres dans un pays musulman comme l’Algérie s’appuie sur deux piliers : les médias que vous êtes et les hommes de religion que vous êtes aussi. Les hommes de religion constituent un vecteur très important, d’autant plus que les mosquées permettent de réunir des pans entiers de la population. » Et de mettre l’accent sur le fait que « face à la mort, seuls les hommes de religion peuvent transmettre un message d’une telle importance ». Le professeur s’est également longuement étendu sur les moyens matériels et les compétences humaines dont disposent les structures hospitalières de Blida pour réaliser de telles opérations. Pour la circonstance, un documentaire de courte durée a été projeté à l’assistance et commenté par le professeur Si Ahmed. Il a permis de voir comment la mort encéphalique est médicalement constatée et comment le prélèvement d’organes est effectué.

Le conférencier a longuement expliqué les conditions dans lesquelles s’effectue le prélèvement. Il faut l’accord du défunt de son vivant ou, à défaut, celui de sa famille. Les transplantations s’effectuent dans l’anonymat le plus absolu et la gratuité de toutes les charges y afférentes est assurée. « Nous avons le droit de dire que tout est encadré par la loi, à travers des conditions draconiennes. Et nous avons l’obligation d’apporter le message suivant : le prélèvement d’organes ne se fait que dans un seul et unique but, celui de sauver des vies humaines », a-t-il souligné. Et de faire remarquer à l’intention des imams qu’en Algérie, 90 % des insuffisants rénaux sont soumis à la dialyse et sont ainsi prisonniers d’une machine. Par conséquent, ils ne peuvent ni travailler ni voyager. Il existe en Algérie 13 000 insuffisants rénaux dont 3 000 font la dialyse quotidiennement. Rappelons que l’Algérie a été le premier pays à avoir émis une fetwa dans ce domaine, en date du 13 novembre 1985. Plusieurs pays musulmans tels que l’Arabie Saoudite prennent d’ailleurs cette fetwa comme modèle pour faire admettre aux populations la nécessité d’autoriser le prélèvement d’organes à partir d’un cadavre.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant