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L’Algérie dispose de moyens financiers pour ses projets

samedi 3 janvier 2009, par Samir

Les moyens financiers dont disposent l’Algérie permettront au gouvernement de financer une grande partie de son programme de développement du pays.

L’Algérie a des moyens financiers.

Les autorités continuent de se montrer rassurantes quant aux moyens financiers dont dispose l’Algérie pour parachever les programmes de développement engagés et envisager les perspectives dans la sérénité. Cependant, face à l’évolution plutôt inquiétante de la crise financière internationale et compte tenu de la préoccupation que suscite légitimement la chute du prix du baril de pétrole, l’attitude délibérément optimiste de l’Etat est diversement commentée dans les milieux économiques nationaux. Des observateurs considèrent que cette position a besoin d’être clarifiée du fait notamment des discordances qui marquent les déclarations officielles relatives à la portée et à l’affectation des ressources financières disponibles. Le Premier ministre a affirmé à diverses reprises que notre pays était à même d’assurer le paiement de ses factures et le financement de ses investissements publics durant les 5 prochaines années tandis que, sur le même chapitre, le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque d’Algérie ont limité cette durée respectivement à 3 ans et à 2 ans. Comme on le constate, la divergence dans l’évaluation de la capacité financière et de la solvabilité extérieure de notre pays a trait à des objectifs économiques inscrits et appréhendés au niveau superstructurel sur des périodes qui se situent entre le court et le moyen terme, ce sur quoi certains analystes ne manquent pas de s’interroger.

En outre, les prévisions établies dans ce cadre et dont les limites temporelles correspondent aux délais de réalisation du prochain plan de développement, semblent être présentées par les pouvoirs publics comme une fin en soi. Ceux qui soutiennent que les programmes en cours en Algérie appelés à être renforcés par le plan 2009-2014 constituent autant d’étapes que de leviers pour d’autres avancées économiques sont justement interpellés sur l’absence d’explications quant à la stratégie économique et financière sur laquelle l’Etat compte s’appuyer à long terme. On reste aussi en quête de précisions sur les chantiers structurants de la réforme ainsi que sur les options fondamentales susceptibles d’être prospectées pour permettre à notre pays de limiter de façon significative et tangible sa dépendance commerciale extérieure, parvenir à l’autosuffisance agroalimentaire, diversifier les exportations de l’Algérie, adapter la décentralisation aux nouvelles attentes sociales, promouvoir la démocratie économique et fluidifier la gestion des affaires publiques. Sur le plan doctrinal et conceptuel, on estime qu’il y a lieu de veiller au niveau approprié à ne pas confondre plan de relance, y compris à un titre complémentaire, et vision du développement, ni à enfermer cette dernière dans une perception théorique qui lui ôterait tout intérêt pratique.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant